De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
1 – Le principe
C'est quoi : le rachat de crédit est un regroupement de crédits en un seul prêt, avec un taux d'intérêt plus faible.
Le principal avantage : faire baisser le montant des mensualités jusqu'à 50 à 60 % pour un seul crédit qui va s'étaler sur un temps plus long. Cela permet souvent de régler une situation d'endettement excessif (le taux d'endettement maximum habituel en France pour un emprunteur est de 33% de ses revenus. Ce taux n'est cependant pas toujours respecté et de plus en plus de ménages se retrouvent endettés à plus de 50%) en lissant les remboursements, d'augmenter son pouvoir d'achat à court terme, et de simplifier la gestion de ses emprunts en n'ayant plus qu'un seul créancier.
Pour quels crédits : plusieurs types de rachat de crédit existent. Il est possible de regrouper des crédits à la consommation (revolving, réserves d'argent...), des crédits immobilier (vérifiez cependant qu'il n'y a pas de pénalités au moment de solder votre crédit immobilier), voiture, travaux, prêt étudiant... Cela concerne aussi les découverts bancaires et les arriérés d'impôt.
Pour qui : toute personne majeure peut y recourir, que vous soyez un particulier ou dans le cadre d'une activité professionnelle. Seule exception : si vous êtes fiché(e) (au titre d’un incident de paiement ou d’un incident de remboursement, ou encore à la suite du dépôt d’un dossier de surendettement) à la Banque de France, votre dossier de demande de rachat de crédit peut être rejeté.
2 – A qui s'adresser ?
Plusieurs organismes proposent ce genre de transactions : - les banques : en théorie, votre agence bancaire peut vous le proposer. En pratique, elle n'encourage pas ce dispositif auprès de ses clients. - les spécialistes du rachat de crédit : ces organismes prennent souvent des rachats de prêts sur le long terme. Ils sont assez frileux quant aux risques et vérifient les raisons de l'endettement. Ils peuvent vous réclamer des garanties plus ou moins importantes comme une hypothèque. Tournez-vous vers les plus connus qui ont pignon sur rue (Finaref, Cofidis...). - les courtiers : il s'agit d'intermédiaires mandatés par un ou plusieurs organismes financiers. En leur communiquant votre dossier, ils cherchent pour vous un organisme de prêt et vous conseille par rapport à votre situation. Un inconvénient : des frais en plus. Sachez qu'il ne doit pas prélever de frais avant l'acceptation du dossier, ni même demander un chèque qu'il "encaissera plus tard".
Un conseil : pour vous assurer que les différents organismes que vous contactez sont fiables, vérifiez qu'ils sont adhérents à l'Association française des intermédiaires bancaires (Afib).
3 – Comment s'y prendre ?
Il vous suffit de contacter votre banque, un organisme de crédit ou un courtier afin de déposer une demande. L'étude de votre dossier est gratuite jusqu'à la signature du contrat. Seront rajoutés en cas d'obtention du prêt les frais et assurances, qui représentent entre 1 et 5 % du montant global du crédit.
Pensez-y : faites un comparatif sur le net par rapport à plusieurs organismes de crédit avant de vous lancer. N'hésitez pas à faire jouer la concurrence. Vous pouvez déposer plusieurs demandes de rachat de crédit en même temps, en particulier, si vous vous adressez directement aux établissements de crédit. Si vous faites appel à un courtier, celui-ci se charge de proposer votre dossier à l'ensemble des organismes dont il est le partenaire.
Les pièces justificatives : une longue liste vous attend. Parmi elles : les copies d'une pièce d'identité, du livret de famille, d'un justificatif de domicile, des taxes d'habitation et foncière, la justification de vos revenus, votre niveau d'endettement avec un tableau d'amortissement des différents crédits en cours... Pour se protéger d'éventuels impayés, on peut vous demander des garanties (hypothèque, caution...).
En cas de refus : tournez-vous vers chacun de vos créanciers pour tenter de négocier le lissage de vos remboursements. Si aucun accord n'est trouvé, vous pouvez déposer un dossier auprès de la commission départementale de surendettement.
4 – Les principaux pièges à éviter
Le rachat de crédit peut paraître la solution à vos problèmes de trésorerie. Prenez cependant du recul car il présente certains pièges qui ne feraient qu'empirer la situation :
- la durée du crédit : les mensualités baissent considérablement, mais le crédit court sur une plus longue période. Plus celui-ci est long, plus son coût explose et sera plus cher qu'initialement. Faites vous préciser le coût total du crédit au moment de sa souscription.
- les taux : ne vous fiez pas aux taux d'appel alléchants, valables bien souvent sur une durée très courte de remboursement. Préférez toujours un contrat avec un taux fixe et méfiez-vous des rachats à taux variable, même si ceux-ci paraissent plus intéressants. Ces taux étant amenés à évoluer et pas forcément dans le bon sens.
Pensez également à demander le taux effectif global (TEG) du crédit, taux qui englobe frais et assurance. Le taux nominal est souvent mis en avant car plus bas que le TEG, mais celui-ci ne tient pas compte des frais de dossier, de commission, de mandat de recherche... souvent fort élevés.