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Mardi, Marine Le Pen passait son grand oral devant le Medef, le syndicat patronal. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le programme économique de la présidente du FN n'a pas reçu un accueil favorable des patrons présents sur place.
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Mais c'est surtout sa volonté de sortir de l'Euro qui cristallise les critiques. "Sous couvert d'anonymat, les dirigeants des banques françaises n'ont pas de mots assez durs pour qualifier le programme économique de Marine Le Pen", l'indique Le Parisien, qui publie des bribes de témoignages anonymes : " Catastrophe", "apocalypse", "saut dans l'inconnu".
Sortir de la monnaie unique européenne "serait un choc sans précédent, provoquant une panique totale sur les marchés", résume un haut fonctionnaire. "La perspective d'un retour au franc entraînerait rapidement une sortie de capitaux des investisseurs français et étrangers. Ceci afin de se protéger du risque de dévaluation de leurs avoirs après la conversion en franc", affirme de son côté l'Institut Montaigne, un club de réflexion libéral.
Le FN parle d'une "stratégie de la peur"
Visiblement, l'arrivée au pouvoir est jugée de plus en plus crédible par la finance. En témoigne le "spread", l'écart de taux d'intérêt entre les titres de dettes français et allemand, qui a fortement augmenté ces dernières semaines. "En clair, pour les investisseurs, prêter de l'argent à l'Etat français devient de plus en plus risqué", souligne le quotidien.
Du côté du FN, on parle d'une "stratégie de la peur". "Je ne vois pas les Français sortir leurs capitaux. Pour aller où ? Les banques européennes sont au bord du dépôt de bilan", explique au Parisien l'eurodéputé frontiste Bernard Monot.
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