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Un ultimatum. C’est que Christiane Taubira aurait récemment posé à Manuel Valls et François Hollande. Une menace censée l’aider à faire porter devant le Parlement son projet de loi sur les mineurs, écrit le Journal du Dimanche. Et la ministre ne s’en cacherait pas. Elle en aurait déjà averti ses proches mais aussi des magistrats qu’elle aurait rencontrés pendant ses déplacements officiels, rapporte le journal.
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Une information qui va dans le sens du message sous-entendu par les déclarations de la ministre de la Justice vendredi dernier. "Si on ne le fait pas, ce serait un aveu d’impuissance, et moi, je n’assumerais pas", avait-elle prévenu au micro de RMC. "Elle a gardé pour elle de nombreux désaccords. Ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a pas eu, ces derniers mois, des conversations vives avec le Premier ministre ou le président", écrit cette semaine le JDD qui cite un de ses proches. Et un autre de raconter : Christiane Taubira "tient beaucoup (à ce projet de loi, ndlr) parce que cette réforme est nécessaire, le système actuel est à bout de souffle. Elle avait accepté de rempiler dans le gouvernement Valls avec l'assurance que cela se ferait".
"C’est la volonté politique qui manque"Assurant que la garde des Sceaux a jusqu’à présent accepté plusieurs textes "quasiment sans broncher", l’hebdomadaire poursuit en indiquant que l’exécutif essaierait désormais de calmer le jeu. Mais celui-ci devrait faire face à un problème de calendrier. "Le texte n'est pas encore tout à fait prêt, il faudra ensuite commencer les discussions interministérielles, puis le soumettre au Conseil d'État", a expliqué un conseiller du Premier ministre. Mais alors que le calendrier 2015 serait "déjà plein" et la réforme, toujours pas inscrite à l'ordre du jour du Parlement, l’équipe de Manuel Valls craindrait de ne pouvoir l’y inscrire avant la mi-2016, précise le JDD. Un argument qui peinerait à convaincre à Christine Taubira et son entourage. "C'est la volonté politique qui manque", a déploré l’un d’entre eux. Selon lui, le texte serait volontairement mis de côté pour ne pas entreprendre un "débat risqué" avant les élections régionales.
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