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Les forces de l'ordre du Royaume-Uni sont en état d'alerte face à la menace de nouvelles émeutes, après une semaine marquée par des violences en réaction au meurtre de trois fillettes. Bien que la soirée du mardi 6 août ait été relativement calme, les autorités surveillent de près les appels à manifester, en particulier ceux de l'extrême droite. Ces mouvements ciblent des centres ou cabinets d'avocats aidant les immigrés et demandeurs d'asile.
La Law Society of England and Wales a dénoncé "une attaque directe" contre la profession qu’elle représente et contre les “valeurs démocratiques”, tandis que la ministre de la Justice, Shabana Mahmood, a condamné les menaces "inacceptables" envers les avocats, avertissant que les participants à ces actions pourraient être arrêtés.
Environ 400 arrestations depuis le début des heurts
Depuis le début des manifestations, environ 400 arrestations ont été effectuées et une centaine de personnes ont été inculpées. Des poursuites pour terrorisme sont envisagées.
Le Premier ministre Keir Starmer, ancien chef du parquet en Angleterre et au Pays de Galles, a déclaré qu'il s'attendait à des peines "lourdes" pour les émeutiers et a assuré que la sécurité de la population était sa priorité. "Personne ne devrait participer à ces désordres", a insisté le chef du gouvernement travailliste, en poste depuis un mois.
Des places supplémentaires en prison
Face aux tensions, la police a pris les devants. À Londres, les forces de l'ordre ont annoncé qu'elles disposaient de "tous les pouvoirs, tactiques et outils disponibles pour empêcher de nouvelles scènes de désordre". Le gouvernement a également annoncé la mise en place d'une "armée" de réserve composée de 6 000 policiers spécialisés dans le maintien de l'ordre, ainsi que 567 places de prison supplémentaires pour incarcérer les fauteurs de troubles.
Ces mesures visent à répondre à une semaine de violences racistes déclenchées par des informations en partie démenties sur le profil de l'auteur présumé d'une attaque au couteau dans un cours de danse à Southport, dans le nord-ouest de l'Angleterre, où3 enfants de 6 à 9 ans ont été tués.
Un climat de tension
Les violences ont éclaté après la diffusion de rumeurs selon lesquelles le suspect de l'attaque était un demandeur d'asile musulman, alors qu'il est né à Cardiff et que sa famille est originaire du Rwanda. Depuis, des mosquées et hôtels ont été attaqués, causant des dizaines de blessés parmi les forces de l'ordre. L'extrême droite accuse la police d'être plus clémente avec les minorités, ce que Keir Starmer a qualifié de "non-problème", affirmant que la police agit "sans crainte ni faveur".
Il a également refusé de répondre aux critiques d'Elon Musk, qui avait relayé des accusations similaires et prédit une "guerre civile inévitable" en raison de l'immigration. Thomas Winsor, ancien chef de l'inspection de la police, a répliqué sur la radio LBC en disant qu' Elon Musk "devrait s'en tenir aux batteries, voitures et fusées" et laisser la gestion de la sécurité aux autorités britanniques.