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Les personnalités politiques connaissent-elles le prix d'une baguette de pain ou d'un ticket de métro ? Pas toujours. Au contraire, elles peuvent parfois paraître totalement déconnectées de la réalité du coût de la vie en France. Le dernier exemple en date est celui de François Bayrou, qui a récemment décrété que "4 000 euros par mois, pour moi, c'est la classe moyenne", comme le rappelle La Dépêche.
Invité du Grand Jury de RTL le dimanche 7 février 2021, le président du Modem a été questionné sur la possibilité de demander une contribution des plus riches pour compenser la crise actuelle. Mais comment distinguer les ménages les plus riches des plus modestes ? Pour appuyer son propos, le journaliste rappelle une phrase de François Hollande datant d'il y a quelques années, arguant que la richesse, en France, commençait à partir de 4 000 euros de revenus mensuels.
À partir de quel revenu mensuel un Français est-il considéré "riche" ?
La position de François Bayrou est-elle totalement déconnectée de la réalité ? Dans un rapport publié en 2020, l'Observatoire des inégalités estime qu'une personne est privilégiée "lorsqu'elle gagne le double du revenu médian soit 3470 euros par mois après impôt". En ce qui concerne le seuil de la richesse, il est estimé à 5 205 euros par mois pour un couple sans enfant et 7 287 euros par mois pour un couple avec deux enfants. Estimer que 4 000 euros par mois "c'est la classe moyenne" semble donc complètement hors sol. Toutefois, François Bayrou n'est pas le seul homme politique à avoir montré une déconnexion avec le train de vie des Françaises et Français...
Pain au chocolat à 10 centimes, baguette de pain à 7 euros...
Côté boulangerie, les politiques sèchent complètement. Selon Slate.fr, Jean-François Copé estimait à dix centimes le prix d'un pain au chocolat en 2016. Un prix bien inférieur au prix réel, plutôt estimé à dix fois plus en boulangerie. Le prix du pain, lui aussi, n'est pas connu de tout le monde au sein de la classe politique. En 2002, juste après le passage à l'Euro, Lionel Jospin évaluait le prix de la baguette de pain à 7 euros... Soit dix fois plus que le prix réel, donné à 70 centimes à l'époque.
Si certains ne sont pas à l'aise avec les viennoiseries, d'autres n'ont aucune idée de combien coûte le transport des citoyens...
Quel est le prix d'un ticket de métro selon les politiques ?
En février 2012, Nathalie Kosciusko-Morizet qui était alors ministre des Transports, estimait le prix du ticket de métro parisien à quatre euros... Soit 2,3 fois plus que le prix réel, 1,70 euros. En guise d'excuse, la ministre avait affirmé avoir accès au métro gratuitement de par sa fonction, et ne pas avoir acheté de tickets depuis un moment. Dans le même thème, Valéry Giscard d'Estaing avait sous-évalué le prix du ticket de métro en 1974, quand il lui donnait 90 centimes au lieu de 1,30 francs. De son côté, en 2010, Jean-Paul Huchon estimait le prix du carnet de dix tickets de métro parisien à quinze euros, contre douze euros en réalité.