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C’est l’un des sujets sur lequel le nouveau gouvernement est attendu au tournant. Lors de son allocution au "20 Heures" de France 2 dimanche, Michel Barnier a notamment abordé la question de la réforme des retraites. Entrée en vigueur en septembre 2023 à coup de 49.3, la gauche et le Rassemblement national réclament son abolition. Le nouveau Premier ministre, lui, a indiqué qu'il souhaitait "prendre le temps de [l']améliorer".
"On a une loi qui prévoit un cadre financier et je pense que ce cadre financier doit être préservé", a-t-il déclaré au micro de France 2, ajoutant cependant qu'il allait "faire confiance aux partenaires sociaux pour améliorer cette loi, pour réformer".
Une proposition de loi pour restaurer “un système de retraite plus juste”
Et le sort de l’actuelle réforme des retraites pourrait bien se jouer le jeudi 31 octobre prochain, date à laquelle une nouvelle proposition de loi sera examinée par l’Assemblée nationale. Cette dernière vise à “restaurer un système de retraite plus juste en annulant les dernières réformes portant sur l'âge de départ et le nombre d'annuités".
Ce texte porté par le RN vise à revenir aux anciennes règles, soit le rétablissement de l’âge d’ouverture des droits à 62 ans à partir de la génération 1955 et revenir à 42 annuités de cotisation à partir de la génération 1961. "Nous mettons sur la table l’abrogation de la réforme des retraites", a déclaré le vice-président du RN, Sébastien Chenu.
Une proposition qui a de quoi séduire
La gauche militant également pour abroger cette réforme, le cumul des députés des différents partis permettraient de recueillir 319 voix au moment du vote, soit la majorité absolue. Mais cette hypothèse pourrait aboutir seulement si les différents partis s’accordent. Or, le Parti communiste, qui au départ était prêt à soutenir le RN, tempère, le PS a annoncé qu’il ne voterait pas le texte et les écologistes refusent de pactiser avec le parti tout comme LFI.
De plus, même si cette proposition obtient la majorité des votes, il faudrait ensuite que le Sénat le valide à son tour, sachant que la décision finale revient à l’Assemblée nationale.
Michel Barnier favorable à “ouvrir le débat”
Le successeur de Gabriel Attal a déclaré être ouvert au débat dans le but d’améliorer le texte de loi. S’il a déjà affirmé être contre une remise en cause du système actuel, il pourrait “engager une amélioration, mais en respectant le cadre budgétaire."
Une vision partagée par Astrid Panosyan-Bouvet, la nouvelle ministre du Travail qui souhaite "rendre la dernière réforme des retraites peut-être plus soutenable pour tous et répondre aux anxiétés qu'elle a pu générer, en particulier chez les femmes”. Cette dernière avait voté en faveur de la réforme l’année dernière mais juge que la simplification des critères de pénibilité établie par les macronistes sont allées "trop loin".