De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Nicolas Sarkozy
Le favori : Jean-Louis Borloo
Alors qu’il est passé tout près en octobre 2011, le chef de file du Parti Radical - qui a depuis pris ses distances avec la majorité présidentielle - fait figure de grand favori en cas de réélection du président sortant. En le nommant Premier ministre, Nicolas Sarkozy s’assure du soutien des radicaux - qui lui fait cruellement défaut à quelques semaines du premier tour. A noter que les deux hommes entretiennent une profonde amitié.
La surprise : Bruno Le Maire
Ce chiraquien, ancien directeur de cabinet de Villepin, est une figure appréciée à droite. Il bénéficie d’une très solide expérience - il a été secrétaire d'État aux Affaires européennes puis ministre de l’Agriculture - et avait même été pressenti pour remplacer Christine Lagarde à l’Economie, en juillet 2011. Doté d’un grand sens de la diplomatie - sa formation initiale - il bénéficie d’une bonne image et sa nomination permettrait de rassurer une partie de l’électorat de droite de tradition gaulliste.
L’outsider : Maurice Leroy
Figure du Nouveau Centre, ministre de la Ville depuis novembre 2010 et président du conseil général de Loir-et-Cher depuis 2004, cet ancien communiste (!) a rallié l’UDF en 2003. Porte-parole de François Bayrou en 2007, il rallie Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle. Auquel il est resté fidèle : à l’heure où tous les sondages donnaient le président sortant grand perdant, il n’a eu de cesse d’appeler à l’unité de la droite, et de demander le retrait d’Hervé Morin - avec qui il avait fondé le Nouveau Centre - de la course à la présidentielle. Cette loyauté pourrait lui ouvrir bien des portes.
Et les autres : Alain Juppé, Xavier Bertrand, François Sauvadet…
François Hollande
Le nom de la secrétaire nationale du Parti socialiste est sur toutes les lèvres. Candidate malheureuse aux primaires, la fille de Jacques Delors a immédiatement accusé le coup et apporté son soutien à son grand rival, François Hollande. Forte d’une solide expérience gouvernementale - elle a été une inoubliable ministre de l’Emploi et de la Solidarité - elle bénéficie en outre d’une grande popularité du fait de ses mandats locaux. Sans compter que la nomination d’une femme à Matignon serait excellente pour l’image de la gauche. Des atouts auxquels pense d’ores et déjà François Hollande.
La surprise : Daniel Vaillant
Député de Paris et maire du 18e arrondissement de Paris, mais surtout ancien ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin, Daniel Vaillant occupe une place de choix dans l’équipe de François Hollande : aujourd’hui mandataire de la campagne, ce ténor socialiste est connu pour ses prises de positions audacieuses (la légalisation contrôlée du cannabis et la création d’un Institut des cultures d'Islam à Paris). Il est réputé proche de François Hollande.
L’outsider : Pierre Moscovici
Assez peu connu du grand public, « Mosco » a été ministre chargé des Affaires européennes dans le gouvernement Jospin. Cet ami fidèle de Dominique Strauss-Kahn a rallié assez rapidement Hollande après le scandale du Sofitel, permettant aux proches de l’ancien directeur du FMI de jouer aujourd’hui un vrai rôle dans la campagne présidentielle. Directeur de campagne du candidat socialiste, il est réputé brillant et incarne le renouveau du parti, au même titre que Manuel Valls ou Arnaud Montebourg.
Et les autres : Arnaud Montebourg, Jérôme Cahuzac, Michel Sapin…
François Bayrou
Bras droit de François Bayrou, vice-présidente du Mouvement démocrate et députée européenne, Marielle de Sarnez a un parcours atypique. Loin des énarques et autres prestigieux diplômés, elle a appris la politique sur le tas et surtout, témoigne une loyauté sans limite à François Bayrou, avec lequel elle travaille depuis son passage au ministère de l’Education nationale, dans les années 1990. Femme de poigne, anti « langue de bois », l’eurodéputée figure en très bonne place pour la course à Matignon en cas d’élection de son mentor.
La surprise : Jean Arthuis
Sénateur de la Mayenne, il a occupé de nombreuses fonctions ministérielles : ministre du Développement économique et du Plan, puis ministre de l'Economie et des Finances de 1995 à 1997, secrétaire d’Etat à deux reprises… Doté de solides connaissances en économie - c’est lui qui a préparé le passage à la monnaie unique européenne - il représente un véritable atout à l’heure où la crise économique occupe une place essentielle dans les préoccupations des Français.
L’outsider : Yann Wehrling
Militant écologiste depuis plus de 20 ans, secrétaire national des Verts, Yann Wehrling est aujourd’hui porte-parole du Mouvement Démocrate. Cet illustrateur de formation est une figure hors-norme du Modem et une caution écolo - terme qu’il n’apprécie guère - pour François Bayrou. Très véhément à l’égard du président sortant, il lutte pour que l’écologie trouve une vraie place dans le débat politique. Des convictions qu’il a parfois quelques difficultés à rendre prioritaires.
Et les autres : Jean-Luc Bennahmias, Anne-Marie Idrac…
Jean-Luc Mélenchon
Le favori : Marc Dolez
Ancien membre du Parti socialiste et cofondateur du Parti de gauche avec Mélenchon, Marc Dolez est sans doute l’un des plus proches collaborateurs du leader de gauche. Député du Nord, ancien socialiste et farouche opposant au Traité constitutionnel européen, il partage les convictions de son compagnon de route et il bénéficie d’une solide expérience de terrain, à défaut d’années passées à un poste ministériel.
La surprise : Pierre Laurent
Le secrétaire du Parti communiste français a choisi de mettre en œuvre une candidature unique avec le Front de Gauche. Peu adepte des coups d’éclats, il est même relativement discret dans la campagne présidentielle… Pour se glisser plus facilement dans le costume de Premier ministre ? A suivre.
L’outsider : François Delapierre
Directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, c’est l’un des jeunes espoirs - il a 42 ans - du Front de gauche. L’ancien militant socialiste, qui a également été membre de la direction de l’association SOS Racisme, est considéré comme le bras droit de Jean-Luc Mélenchon, d’une loyauté sans faille depuis leur rencontre, en 1986. Discret sur le plan médiatique, il continue, malgré ses responsabilités politiques, d’exercer son métier : attaché territorial. Un choix qui lui permet de rester en contact avec la réalité.
Et les autres : Henri Emmanuelli, Julien Dray… en cas d’ouverture ?
Marine Le Pen
Le favori : Nicolas Bay
Juriste de formation, ce jeune loup du FN est désormais membre du bureau politique et préside le groupe FN au conseil régional de Haute-Normandie. Après un bref passage au MNR, il revient dans son parti d’origine où il occupe une place essentielle auprès de Marine Le Pen. Responsable de la communication électorale, conseiller politique de la candidate en charge de l'immigration, il est aussi l’un de ses porte-paroles. Représentant de la « jeune garde » de Marine, il ambitionne de battre Laurent Fabius dans sa circonscription historique de Seine-Maritime, en juin prochain… Tout un programme.
La surprise : Steeve Briois
Secrétaire général du Front national, il a lui aussi rejoint Bruno Mégret avant de revenir auprès de la famille Le Pen. Souriant et affable, le conseiller régional du Nord-Pas-de-Calais est très proche de Marine Le Pen, avec laquelle il mène lors des élections municipales de 2008 une liste à Hénin-Beaumont. Son échec relatif - il se joue à 265 voix - lui permet de devenir une figure incontournable du parti.
L’outsider : Louis Aliot
Compagnon de Marine Le Pen à la ville, conseiller régional de Languedoc-Roussillon et vice-président du Front national, ce juriste de formation appartient à l’aile dite « modérée du parti ». Il est également à l'origine de la création du club « Idées nations », un think-tank du Front national, chargé de fournir une expertise technique à Marine Le Pen notamment pour la campagne de l'élection présidentielle de 2012. Une personnalité qui compte donc, bien que l’idée d’un couple à la Présidence et au Gouvernement serait inédite voire saugrenue sous la Ve République.
Eva Joly
L’une des seuls "écolos" à avoir une expérience gouvernementale, c’est elle. Dominique Voynet, ancienne ministre de l’Environnement mais aussi sénatrice et actuelle maire de Montreuil, a tout fait ou presque sur le plan local. L’une des figures historiques des Ecologistes ne serait apparemment pas contre le fait de revenir sur le devant de la scène nationale. Deux femmes aux plus hautes sphères de l’Etat, voilà ce qui serait également inédit !
La surprise : Jean-Vincent Placé
Espoir d’Ecologie Les Verts - il a élu sénateur de l’Essonne en 2011 - Jean-Vincent Placé a joué un rôle essentiel dans la négociation de l'accord législatif PS-EELV pour la présidentielle de 2012. Le conseiller politique de Cécile Duflot a montré à plusieurs reprises ses talents diplomatiques et défend comme nul autre les intérêts de son parti.
L’outsider : Antoine Waechter
Candidat des Verts à l'élection présidentielle de 1988, député européen, Antoine Waechter aune bonne connaissance des institutions. Le dissident - il a quitté les Verts, soutenu Bayrou, puis est revenu - est une figure historique de l’écologie. Conseiller régional d'Alsace, il compte bien revenir sur le devant de la scène politique nationale.
Et les autres : Noël Mamère, Denis Baupin…
Corinne Lepage, François Poutou, Nathalie Arthaud, Jacques Cheminade… Moins connus, souvent éloignés de la sphère politique que leurs collègues des grands partis, ils maintiennent leurs entourages et bras droit dans la plus grande discrétion.
Pour François Poutou - et même Nathalie Arthaud - Olivier Besancenot est un atout médiatique indéniable. Excellent orateur, jeune et dynamique, on peut aisément l’imaginer à Matignon. Mais lui-même pourrait-il accepter d’endosser ce rôle ? Rien n’est moins sûr.