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Georges-Marc Benamou, l’ancien conseiller pour la culture et l’audiovisuel de Nicolas Sarkozy revient sur ses années passées dans les plus hautes sphères du pouvoir dans un ouvrage intitulé Comédie française. Celui qui faisait partie du cercle rapproché de la présidence Sarkozy y raconte son expérience et les enseignements qu’il a tirés de l’ancien président, de sa personnalité et de sa conception de la vie politique, rapporte L’Obs.
Dans une interview accordée à ce dernier, en partenariat avec La Revue Civique, Georges-Marc Benamou donne un peu plus de détails sur ce "matamore qui cède devant des gueulards". L’ancien conseiller dépeint en effet un Nicolas Sarkozy acerbe dans ses propos, excessif dans son jugement. "Il y a cette conception brutale, une violence autour de Nicolas Sarkozy pour lequel il n’y a pas de ‘famille politique’, il y a simplement le règne de la terreur et l’idée que c’est la force qui prime (…) rien que du rapport de force", explique-t-il.
Sarkozy et Fillon : un désamour de la première heure
Ce rejet de l'idée de "famille politique" apparaît dans la relation qu’avait l’ancien locataire de l’Élysée avec ses plus proches collaborateurs, à commencer par François Fillon. Les relations entre l’ancien Premier ministre et Nicolas Sarkozy, si elles ont toujours été présentées à l’époque comme cordiales, ne l’étaient pas. L’ex-président, moins de six mois après la présidentielle, ne supportait déjà plus François Fillon, lui refusant tout entretien en tête à tête sans la présence d’une tierce personne, "cet étrange Richelieu du 21e siècle", Claude Géant.
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Claude Géant, l'éminence grise de Nicolas Sarkozy
Le rapport entre le haut fonctionnaire et l’ancien chef d’État est présenté par Georges-Marc Benamou comme celui entre un père et un fils, un maitre et son esclave. Si "cela n’a pas été tout le temps rose", Nicolas Sarkozy pouvant se montrer humiliant, celui-ci et Géant semblent former un véritable tandem politique. "Une confiance absolue, une information constante, ils s’appelaient quinze fois par jours", témoigne l’auteur.
La politique, mais à quelle prix ?
Sur les dernières années de la présidence et les liens entre Patrick Buisson et l’ancien président de la République, l’ex-conseiller dénonce la vision à court-terme de ce dernier : "Il joue la carte du régalien, sur des thèmes qui flirtent avec l’extrême droite : l’ordre, l’ostracisme des étrangers, des Roms, la xénophobie, tout cela, c’est pour lui faire de la politique et ‘ça coûte pas cher’".
Et cela semble se traduire dans les dernières prises de parole du désormais candidat à la présidence de l’UMP. Questionné sur la proposition d’abroger la loi sur le mariage pour tous faite par Nicolas Sarkozy lors du Meeting de Sens Commun à Paris le 15 novembre dernier, Georges-Marc Benamou souligne : "Ces images (…) c’est la quintessence du marketing à très courte vue, qui ‘ne coûte pas chère’ (…) où l’on voit un matamore qui cède devant des gueulards : celui qu’on avait pris pour un grand réformateur est en fait un grand démagogue".
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