Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
Remaniement repoussé : Emmanuel Macron "assume"
N’en déplaisent aux journalistes aux aguets depuis 48 heures, le remaniement n’aura finalement pas lieu avant vendredi, voire la semaine prochaine. Huit jours déjà après la démission de Gérard Collomb, l’annonce faite par l’Elysée ce mercredi matin a de quoi surprendre.
Le Palais a justifié ce tempo par la volonté "assumée" d’Emmanuel Macron à agir dans "le calme et sans précipitation". En attendant, business as usual. Vraiment ?
Ne rien précipiter, certes, mais surtout ne pas céder à la pression. Depuis les premières sources relatant un remaniement "large", les médias se préparent à l’annonce. Journalistes dépêchés en vitesse, anticipation dans les grilles de diffusion… Sauf que, ce n’est pas un secret, Emmanuel Macron rebute à réagir à la pression et d’autant plus quand elle est médiatique.
Une grande enquête sur la ministre de la Culture, Françoise Nyssen, dans Le Journal du dimanche, permettait ainsi à un collaborateur de rappeler : "Macron a pour principe de ne jamais céder à la pression des médias. Si vous êtes ciblé, il ne vous lâche pas".
Alors que Gérard Collomb avait imposé au président le temporalité de sa démission, avec ce report d’annonce, Emmanuel Macron reprend en partie la main sur les horloges. Un pied de nez aussi ? En visite à la Station F ce mardi, le chef de l’Etat lançait, ainsi que l’indique le journaliste Renaud Pila : "J'ai toujours été ambitieux, parfois n'hésitant pas à aller dans la provocation sur beaucoup de sujets et je continuerai à le faire, vous connaissez mon tempérament. Et je cèderai rien pour que notre pays réussisse".
Voilà pour la parole officielle, car derrière les tentures élyséennes, d’autres sources donnent un son de cloche à la teneur différente et plutôt lié à des questions politiciennes.
Remaniement repoussé : caprice et tensions autour de l’Intérieur ?
Au-delà d’un report qui serait en partie motivé par l’agenda et les vérifications nécessaires par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, il se trouve également des enjeux de casting. Emmanuel Macron a fait part de son intention de priviléger les compétences et le professionnalisme, mais... le ministère de l'Intérieur est devenue une question éminement politique.
Jean-Yves le Drian, Gérald Darmanin, François Molins, voire même Alain Juppé ? De nombreux noms ont circulé depuis une semaine mais vraisemblablement deux candidats se sont détachés du lot : Christophe Castaner et Jean Castex. Le premier est un marcheur de premier ordre ministre des Relations avec le parlement, le second est maire LR de Prades et ancien secrétaire général adjointe de la présidence sous Nicolas Sarkozy.
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Sauf que, le marcheur de premier ordre aurait fait valoir des menaces, rapporte Chez Pol. Selon les confidences faites par Jean Castex à élu francilien, Christophe Castaner aurait menacé de démissionner s’il n’obtenait pas l’Intérieur.
Alors que le marcheur a insisté pour un maroquin, d’autres ont refusé… Ainsi que l’assure RTL, pas moins de cinq personnes auraient refusé d’entrer au gouvernement, notamment à l’Intérieur et à la Culture.
Bruno Julliard, ancien adjoint d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, et Mathieu Klein (PS), président du conseil général de Meurthe-et-Moselle, ont ainsi fait savoir qu’ils n'intègreraient pas le gouvernement d’Edouard Philippe. Des tractations qui peuvent avoir, là-encore, entraîné du retard.
Remaniement repoussé : des dissensions entre Macron et Philippe ?
Enfin, ultime hypothèse avancée ce mercredi matin pour expliquer le besoin de temps : la relation entre Edouard Philippe et Emmanuel Macron. Tension ou dialogue musclé ? Pour plusieurs éditorialistes, les bisbilles entre Christophe Castaner et Jean Castex à l’Intérieur, outre nourrir les hypothèses d'un problème de ressources humaines au sein de LREM, illustrent les dissensions entre les marcheurs historiques et un chef de gouvernement qui penche à droite.
L’influence de Nicolas Sarkozy dans la composition du nouveau gouvernement a même été questionnée ; l’ancien chef de l’Etat ayant récemment échangé avec Emmanuel Macron et surtout ayant des liens avec Jean Castex.
Questionnées sur ces tensions entre le président et le Premier ministre, les ministres qui sortaient du Conseil de mercredi, ont eu le réflexe de faire… exactement le même geste : celui de montrer le soleil, comme pour indiquer que tout va bien. Lors de la conférence de presse qui a suivi, Benjamin Griveaux est également allé en ce sens, assurant qu’il n’y avait "pas l’ombre d’un espace entre le Premier ministre et [le président]".