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Martine Aubry multiplie les sorties critiques envers le gouvernement. Alors qu'elle se place du côté des frondeurs, l'ex-première secrétaire du PS mettrait-en péril la majorité ?

Martine Aubry s’exprime de plus en plus fort sur la politique gouvernementale. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne manque pas de critiques envers la trajectoire libérale prise par l’exécutif. "Je demande qu'on réoriente la politique économique" a-t-elle déclaré hier dans les colonnes du Journal du Dimanche pestant contre des décisions qui sont prises "au détriment de la croissance".

Ce lundi 20 octobre, la maire de Lille a tenu à minimiser ses propos et tenter de ne pas apparaître comme la meneuse des frondeurs qui étaient nombreux à saluer sa sortie la veille.  

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Sur les ondes de France Inter ce lundi, Martine Aubry a déclaré qu’elle n’avait "pas vocation à organiser l'opposition interne au gouvernement" et a soutenu qu’elle souhaitait "juste débattre" dans l’objectif "d’être utile à la gauche". "Je ne remets pas en cause en bloc la politique du gouvernement" soutient celle qui étrillait la veille l’action de l’exécutif.

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"Je veux absolument qu'il réussisse" a renchéri Martine Aubry à propos de François Hollande martelant à plusieurs reprises que "le gouvernement a fait de bonnes chose". Pointant "un problème de dosage" dans les politiques qui sont menées (précisément dans la réduction du déficit public), Martine Aubry semble souffler le chaud et le froid et affirme ne pas vouloir "être un recours". Comprendre : ne pas vouloir de Matignon.

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Se plaçant tantôt du côté des frondeurs (terme qu’elle rejette), tantôt de celui du président de la République, la maire de Lille sème le doute sur ses intentions. En effet, alors que les journaux titraient ce lundi matin sur l’affront fait à l’exécutif, Martine Aubry louait les efforts de Manuel Valls et de François Hollande allant jusqu’à dire que "les réformes qui ont été faites sont formidables". Comprenne qui pourra.

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