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Tenter de justifier la loi El-Khomri n’est pas toujours facile, même pour le ministre de l’Economie. Invité pendant la matinale de France Inter, mardi, Emmanuel Macron a tenté de défendre la loi Travail portée par Myriam El Khomri… Et s’est trompé de chiffres, d’après le Figaro.
Le patron de Bercy a commencé en expliquant que "les conditions de la rupture (d’un contrat de travail, ndlr) sont des barrières à l’entrée" dans l’emploi et que rendre plus flexible les critères de licenciement n’allait pas entraîner d’avantage de précarisation salariale. Soit.
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Une sur deux ou une sur six ?
Pour étayer ses dires, le ministre de l’Economie a ensuite dégainé ses chiffres : "quasiment la moitié des ruptures (de contrats de travail, NDLR) sont aujourd'hui des ruptures conventionnelles". Comprendre que ce sont des accords "à l’amiable" entre le salarié et son patron.
A partir de là, Emmanuel Macron a établi une comparaison avec les licenciements économiques qui, selon lui, ne représenteraient que 10% des motifs de rupture.
Or, selon l’INSEE, les ruptures "à l’amiable" ne représentent pas la moitié mais seulement 17%. Donc pas une rupture sur deux, mais une sur six, traduit le Figaro.
Contacté par je journal, l'entourage d'Emmanuel Macron reconnaît la faute du ministre de l'Économie. "Je confirme vos chiffres", a avoué l'un de ses proches à la sortie de l'entretien. Il a ajouté que le ministre voulait en réalité expliquer que les ruptures conventionnelles représentaient la moitié des causes de ruptures des CDI "hors démission".
La bourde sur le chômage des jeunes
Le locataire de Bercy a également affirmé que "depuis 30 ans, le chômage n'est jamais tombé en-dessous de 7% et le chômage des jeunes n'est jamais tombé en-dessous de 18%". Une nouvelle erreur puisque en 2002, d'après l'INSEE, 16,2% des jeunes actifs de 15-24 ans étaient au chômage, a également remarqué le Figaro.
La bourde de Manuel Valls
Manuel Valls s’était aussi emmêlé les pinceaux dans ses chiffres, lors d’une interview du Journal du Dimanche, le week-end dernier. Pour défendre la loi Travail, il a affirmé qu’un chômeur sur quatre avait moins de 25 ans et a ajouté que "c'est la jeunesse qui a le plus à gagner avec cette loi, car elle est la première victime du système actuel".
Or, d’après les chiffres de Pôle Emploi publiés il y a dix jours, un chômeur sur sept inscrits en catégorie A, a moins de 25 ans. Et non un sur quatre, comme le prétend le Premier ministre.
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