Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Deux jours seulement après le congrès fondateur des Républicains, la photo de famille où chacun affichait un large sourire semble bien loin…
Au centre de cette bisbille, la bataille d’égo entre Nicolas Sarkozy, président des Républicains, et Alain Juppé, pour la primaire du parti qui désignera le candidat à la présidentielle.
Les hostilités ont débuté au moment même du congrès, samedi à Paris, lorsqu’Alain Juppé s’est fait huer par une partie de l’assistance, visiblement acquise au président du mouvement.
Le lendemain, invité du Grand rendez-vous (Europe 1/i-Télé/Le Monde), l’ancien Premier ministre en a profité pour lister les différences qui l’opposent à Nicolas Sarkozy, revenant notamment sur le discours incisifs de ce dernier à l’égard de François Hollande.
"Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, pour l'instant j'ai l'opinion"
"Chacun s'exprime comme il s'entend. J'ai dit que j'étais un homme de droite ouvert et pas sectaire. Un certain vocabulaire qui fait un peu trop monter la pression, qui attaque les personnes, c'est pas mon genre de beauté", a-t-il fait entendre. Puis, s’exprimant sur les sifflets lors du meeting, il a déclaré : "Le militantisme a ses vertus. Il a aussi ses risques, le risque du sectarisme, le risque du refus de l'autre (…) Il y a toujours chez les militants quelques hystériques". L’entourage d’Alain Juppé a également fustigé les huées en déclarant que "quand on est aussi bien organisé que le patron des Républicains (Nicolas Sarkozy, NDLR) et qu'on veut empêcher des huées, on y arrive ."
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Enfin, dans une dernière charge, Alain Juppé a dit : "Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, pour l'instant j'ai l'opinion, et j'organise ma petite PME. Parfois il arrive que des PME performantes soient plus efficaces que des grandes entreprises du Cac 40."
Le congrès "n’a pas fonctionné", selon François Fillon
De son côté, Nicolas Sarkozy, invité sur France 2 dimanche, a dit regretté les sifflets à l’encontre d’Alain Juppé mais refusé de "rentrer dans ce jeu-là".
François Fillon, qui a également été victime de sifflets à la tribune, a déclaré au Figaro que le congrès, cher à Nicolas Sarkozy, n’avait pas été à la hauteur. "L'opération n'a pas fonctionné. Les vingt mille militants annoncés n'étaient pas là, et alors que le nouveau parti devait être celui du rassemblement, le message envoyé est plutôt négatif.", a-t-il fait entendre.
Le cas Nathalie Kosciusko-Morizet
L’ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant les présidentielles a elle aussi été de sa petite phrase au lendemain du congrès, fustigeant la résurgence "de l’ancien parti". Selon le JDD, elle serait "sur la sellette" tant sa liberté de parole et, sans doute, sa candidature à la primaire du parti "agacent" Nicolas Sarkozy.
Bruno Le Maire et Jean-Pierre Raffarin ont aussi regretté la présence de sifflets dans la salle. "J’espère qu’ils n’étaient pas organisés", a lâché le second, plein de sous-entendus.