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Le compte à rebours est lancé. Le 30 juin 2024, le premier tour des élections législatives anticipées aura lieu. À quelques jours du scrutin, les représentants des différentes formations politiques prennent la parole pour tenter de convaincre les Français de voter pour eux.
Depuis le résultat des élections européennes, le parti présidentiel et la gauche craignent une nouvelle victoire du Rassemblement national pour les élections législatives. En effet, Jordan Bardella a récolté près de 31,37 % des suffrages pour le Parlement européen. Néanmoins, 48,51 % des Français, inscrits sur les listes électorales ne sont pas allés voter. Qu'est-ce qui pourrait changer pour les élections législatives ?
Le RN toujours en tête des sondages
Malgré les alliances des différentes formations politiques à gauche, le Nouveau Front Populaire reste derrière le Rassemblement national dans les derniers sondages. En effet, d'après le sondage journalier Ifop-Fiducial réalisé pour TF1 et Le Figaro, le parti de Marine Le Pen reste en tête. Ainsi, au 25 juin 2024, 36 % des sondés souhaitent voter pour un candidat du Rassemblement national ou soutenu par ce dernier. Cela inclut donc les candidats de droite qui ont suivi l'alliance d'Éric Ciotti avec le RN.
28,5 % des Français préfèrent, eux, voter pour un candidat du Nouveau Front Populaire qui rassemble la France insoumise, le Parti communiste, le Parti socialiste, Place publique et Les Écologistes. Derrière, 21 % des citoyens veulent donner leur voix à un candidat de la majorité présidentielle. Par ailleurs, 64,5 % affirment vouloir participer aux élections législatives. En 2022, seulement 49 % des Français étaient allés voter. Pour le moment, c'est donc le RN et le NFP qui sont en tête. Néanmoins, il pourrait y avoir un troisième candidat au second tour.
Législatives : un vote triangulaire possible
Comme l'explique Public Sénat, les élections législatives correspondent à un scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Ce système implique qu'un candidat peut potentiellement gagner les législatives dès le premier tour. Pour ce faire, il doit obtenir plus de 50 % des scrutins qui représenteraient au moins 25 % des électeurs inscrits, c'est-à-dire une majorité absolue. Néanmoins, un des scénarios actuellement privilégié est le cas d'un vote triangulaire.
Si le RN et le FNP semblent être les candidats du second tour, il est possible que la majorité présidentielle y arrive également. Pour qu'il y ait trois candidats au second tour, il est nécessaire de réaliser un score "au moins égal à 12,5 %" des inscrits, précise Public Sénat. Que se passera-t-il dans ce cas précis ?
Législatives : les intentions de vote des partis pour le second tour
Que disent les partis politiques concernant le second tour ? Selon les informations recueillies par TF1, lors d'une réunion de la majorité présidentielle, les élus en sont arrivés à défendre la stratégie du "ni-ni". Autrement dit, le camp de la majorité ne votera ni Rassemblement national ni le Nouveau Front Populaire pour le second tour.
Cette prise de position a suscité de nombreuses réactions à gauche. En effet, Marine Tondelier du parti Les Écologistes a publié une lettre à destination du camp présidentiel pour les sommer de faire un "barrage républicain". Par ailleurs, en cas de triangulaire, l'écologiste a annoncé que leur candidat sera retiré si les sondages mettent le RN en tête.
Du côté des Républicains, François-Xavier Bellamy, tête de liste du parti pour les européennes, a annoncé sur Europe 1, qu'il votera pour un candidat du RN en cas de second tour face à la gauche.