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Chercher dans le vivier de la “société civile” pour choisir le futur chef du gouvernement ? L’idée n’aurait rien de particulièrement farfelu. Ce d’autant moins que l’actuel président de la République a déjà recruté des personnalités en dehors du “sérail” politique pour leur confier un maroquin de ministre. Quid du Premier d’entre eux ?
Les candidats en lice
Pour l’heure, le parti en tête dans les sondages, le RN a déjà désigné Jordan Bardella comme candidat au poste. Ce dernier a laissé entendre le 18 juin qu’il r efuserait le poste s’il n’obtenait pas la majorité absolue des sièges à l’Assemblée nationale.
Du côté de la majorité présidentielle, Gabriel Attal, l’actuel Premier ministre est chargé de mener la campagne, ce qui ne signifie pas nécessairement qu’il serait reconduit en cas de victoire. Quant au Nouveau Front Populaire, il n’a pas (encore) désigné de personnalité en particulier. Jean-Luc Mélenchon s’était dit “prêt” sans pour autant briguer le portefeuille ouvertement. De son côté, Olivier Faure, le chef de file du PS, a exprimé le souhait d’un “vote”.
Ce choix épineux reste entre les mains du président de la République. En cas de victoire nette d’un camp, il sera de fait contraint de désigner une personnalité au sein du camp ayant remporté la majorité absolue des 577 sièges (soit au moins 289 sièges).
Si les suffrages exprimés le 7 juillet ne parvenaient pas à dégager une majorité absolue, il serait nécessaire de nommer une personnalité suffisamment consensuelle pour rallier des points de vue potentiellement opposés. Et, dans ce cas, l’option de la “société civile” pourrait devenir particulièrement pertinente, car la personne ainsi désignée risquerait moins d’être lestée de choix politiques antérieurs pouvant entraver ses marges de manœuvre.
Le cas Raffarin
Par le passé, le cas de Jean-Pierre Raffarin en est un exemple parfois cité. Celui qui fut Premier ministre de Jacques Chirac avait effectivement exercé des fonctions de cadre dans le privé, notamment chez le distributeur de café Jacques Vabre. Mais il avait déjà exercé plusieurs mandats politiques avant d’arriver à Matignon en mai 2002.
Quelles prétentions ?
Loin de nous prétendre aptes à exercer un tel choix, nous nous sommes prêtés au jeu de la politique fiction en concoctant une liste de “Premiers ministrables” (voir ci-après). Dans la liste proposée, nous avons retenu des noms de personnalités relativement populaires, et dont les fonctions actuelles ou passées leur confère une expérience permettant de prétendre à gérer des affaires publiques;