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La gauche tire à boulets rouges sur Jean-Luc Mélenchon et les soldats de La France Insoumise. Au lendemain de l'attaque du Hamas sur Israel, le leader LFI a-t-il commis l'irréparable en omettant de condamner comme terroristes le groupe islamiste et ses actions ? La déflagration se prolonge après la réaction du groupe au rebond du conflit au Proche-Orient. La majorité et la droite ne sont certainement pas les seuls à égratigner l'image des Insoumis : le PS, le PCF et EELV ont également pris la parole pour se détacher de Jean-Luc Mélenchon. Que faire d'autre, quand LFI s'enferre dans une position politiquement intenable ? Les tenors du parti ont bien du mal à tenir les murs qui tremblent de toutes parts. Les ennemis de LFI jubilent (on les imagine mal faire autrement), le RN se délecte, les anciens amis, le PS en tête, s'éloignent.
La condamnation des positions LFI
Ainsi plusieurs membres du PS, dont Carole Delga, Anne Hidalgo et Nicolas Mayer-Rossignol, ont réagi favorablement à la demande d'unité formulée par Emmanuel Macron la semaine passée. Dans une tribune déterminée publiée par Le Monde, ils demandent au parti de rompre avec LFI. "Pour œuvrer à l’unité, nous devons agir dans la clarté" expliquent-ils. "Nous le devons à toutes celles et tous ceux qui espèrent encore en nous. La clarté, c’est dire que les positions répétées de la direction de La France insoumise et de certains de ses élus, refusant expressément de nommer et de condamner le terrorisme, pointant le Hamas comme une "force armée palestinienne" régulière, qualifiant de "crimes de guerre" ce qui relève du terrorisme, rendent impossible, sans renoncer à notre histoire et à nos valeurs, la poursuite de toute action commune avec cette formation politique."
Le PS prend la sortie ?
Les élus déclarent donc "la suspension immédiate de tout cadre commun d’actions avec La France insoumise et [appellent] le Parti socialiste, ses fédérations, ses groupes politiques, ses partenaires de gauche et écologistes à faire de même et à inventer ensemble, avec les forces syndicales, associatives et citoyennes, de nouvelles formes à la nécessaire unité de la gauche et des écologistes". Une détermination qui s'illustre dans les faits. Ce mardi 17 octobre, les socialistes se sont réunis pendant plus de 6h pour décider de la marche à suivre . Le conseil national du PS a finalement décidé (à 54,15% des voix) d'un "moratoire sur sa participation aux travaux" de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes), dénonçant "la conflictualisation permanente" de La France insoumise. Concrètement ? "Nous ne participerons plus à l’intergroupe de la Nupes", a détaillé le chef de file des socialistes Olivier Faure tout en évitant de parler de suspension ou sortie. Il a souligné "la nécessité d'un changement radical dans la façon de concevoir l'union". Est-ce le début de la fin pour la Nupes, créée en 2022 pour réussir là où la présidentielle avait échoué : unir les gauches ?
Quel avenir pour la Nupes ?
Si de nombreux élus avaient déjà pris leurs distances avec les têtes d'affiches de LFI au premier rang desquelles Jean-Luc Mélenchon, Mathilde Panot et Manuel Bompard, la rupture semble menacer. "On ne perd pas de vue l’unité : c’est le message qu’on veut faire passer", justifie auprès du Monde l’ancien député PS d’Indre-et-Loire Laurent Baumel, qui ne veut pas briser "l’idée de la Nupes qui existe dans le pays". La Nupes, que ses parties composantes ne veulent certainement pas voir disparaître, doit-elle se renouveler, se transformer, s'affranchir de l'ombre des Insoumis ? Faudra-t-il parlementer avec les Insoumis qui s'affranchissent de Jean-Luc Mélenchon (François Ruffin, Alexis Corbière, Raquel Garrido) pour voir émerger un nouveau projet, un nouveau nom ? C'est sans doute le prix d'une place à bord du second tour en 2027.