De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Elle réclame un moratoire sur l'immigration. Après l'explosion de violences à Dijon, Marine Le Pen a tenu à réagir et saisir l'instant politique.
Dans la soirée du lundi 15 juin 2020, une centaine d'individus se sont rassemblés dans la capitale bourguignonne. Ils étaient équipés d'armes de poing, ont incendié des poubelles et des véhicules après avoir détruit les caméras de vidéo-surveillance. Le vendredi 12 juin, plusieurs dizaines d'entre eux "patrouillaient" déjà, cagoulés et armés de battes de baseball, de marteaux comme de battes de fer, indique Le Figaro. D'après le quotidien, ils seraient venu venger l'un des leurs, un Tchétchène de 16 ans, violemment passé à tabacs par des dealers prétendument issus de la communauté maghrébine. Venus de toute la France, ils ont décidé d’organiser une expédition punitive, laquelle aura fait au moins 12 blessés.
Marine Le Pen a-t-elle lancé la campagne des élections présidentielle ?
Naturellement, les responsables politiques ne sont pas restés silencieux. Bille en tête, Marine Le Pen s'est rendue sur place le mardi 16 juin 2020. Elle a été « un peu chahutée par des militants antifas », rapporte RTL, avant de prendre la parole depuis l'un des hôtels de la ville. Elle s'est immédiatement attaqué à Christophe Castaner, désormais largement fragilisé, avant de dénoncer : "Cette situation est d'une gravité inouïe. Elle dépasse le fait divers et doit s'envisager pour notre nation comme un avertissement". Et elle de poursuivre, exigeant la "reprise en main des territoires perdus de la République". Elle veut aussi des peines de prisons "lourdes et dissuasives" pour les Françaises et les Français impliqués et juge nécessaire d'expulser définitivement tout étranger ayant participé. En somme, Marine Le Pen est entrée en campagne, estime l'éditorialiste Pauline de Saint-Rémy. Et elle n'est pas la seule.
Emmanuel Macron réplique
"Pour l'instant, il a demandé au ministre de l'Intérieur et au secrétaire d'Etat de s'emparer de son dossier", expliquent les équipes de communication du président de la République qui, contrairement à Marine Le Pen, ne s'est pas rendu à Dijon. Le mardi 16 juin, il consacrait sa journée à la souveraineté industrielle et visitait une usine Sanofi localisée dans le Rhône, rappelle Le Parisien. "Un sujet extrêmement important", fait savoir L'Elysée.
Il n'empêche, et quand bien même la situation n'est pas sans rappeler l'entre-deux tour de la précédente élection présidentielle durant lequel Marine Le Pen avait pris de court Emmanuel Macron, le président a tenu a réagir. Il a, lui aussi, réclamé l'expulsion des étrangers impliqués. Il n'en fallait pas plus pour lancer la campagne, note l'éditorialiste Pauline de Saint-Rémy...
Et si la campagne d'Emmanuel Macron avait déjà commencé ?
Toutefois, d'après Eric Coquerel de la France Insoumise, la campagne n'a pas attendu les violences à Dijon pour débuter.
D'après le député, qui accordait récemment une longue interview à Sud Radio, Emmanuel Macron s'est lancé le 14 juin 2020 à 20h tapantes. "Il a fait du Emmanuel Macron. Je me suis demandé pourquoi il parlait", commence-t-il d'entrée de jeu, avant de déplorer le temps accordé par le président aux "informations nécessaires". Ce dernier les aurait expédiées "en une minute". "Pour le reste, après j'ai l'impression qu'il lançait sa campagne présidentielle", accuse encore le parlementaire.