Impôt sur le revenu, TVA, retour de l’ISF... Les leviers fiscaux que pourrait activer Michel Barnier © Abdullah Firas/ABACAabacapress
Le nouveau Premier ministre envisage-t-il d'augmenter les impôts pour pallier une situation budgétaire qu'il juge "très grave" ? Voici les pistes envisagées.

“La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave”, s’est exclamé Michel Barnier ce mercredi 18 septembre. Deux semaines seulement après sa nomination, le nouveau Premier ministre qui peine à constituer son exécutif, est au centre d’une polémique fiscale après avoir évoqué une hausse des impôts

Pour tenter de maîtriser une situation budgétaire étouffante, Michel Barnier réfléchit en effet à actionner le levier fiscal en ciblant les "contribuables les plus aisés et les entreprises profitables", d'après des informations du Parisien. Une annonce directement démentie par Matignon qui assure que “Les rumeurs sur la fiscalité sont de pures spéculations. Le Premier ministre analyse la situation budgétaire et aucune option n’est aujourd’hui arrêtée”. 

“Ne pas toucher aux classes moyennes et aux PME”

Mais cet événement a relancé le débat de l’effort fiscal. Selon le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau qui s’est exprimé sur BFMTV : "Il faut principalement des économies de dépenses (mais) si on doit faire un effort fiscal, il serait très souhaitable de ne pas toucher aux classes moyennes et aux PME. Par contre, il ne faut pas exclure un effort exceptionnel et raisonnable de certaines grandes entreprises ou de certains gros contribuables". Un effort qu’il estime à 110 milliards d'euros en sept ans pour assainir les comptes.

Ainsi, une hausse de l'impôt sur les sociétés pourrait ainsi être envisagée, sachant que si le taux de cette taxe (actuellement à 25 %)  augmentait d’un point, cela pourrait rapporter 4 milliards d’euros à l’État. Parmi les autres pistes envisagées : la hausse de l’impôt sur le revenu pour les ménages les plus aisés, la hausse de 30 à 35% de la flat taxe s'appliquant aux revenus du capital (intérêts, dividendes et plus-values mobilières), la hausse d’un point des cotisations sociales qui pourrait générer une recette de 6 milliards d’euros, ou encore la restauration de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF). Supprimé en 2018, il rapportait près de 5 milliards d'euros à l'Etat. 

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En plus de l’augmentation des impôts, Michel Barnier pourrait envisager une hausse d’un point de la TVA, permettant des recettes supplémentaires qui pourraient atteindre 8,8 milliards d’euros.