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Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé lundi 23 septembre sur TF1, son intention de revoir le dispositif de la réforme de l’aide médicale d’État (AME) en une aide médicale d’urgence (AMU), permettant de limiter la palette de soins gratuits pour les étrangers en situation irrégulière.
"Nous sommes un des pays européens qui donnons le plus d’avantages et je ne veux pas que la France se singularise, que la France soit le pays le plus attractif d'Europe pour un certain nombre de prestations sociales, d'accès aux soins", avait affirmé Bruno Retailleau pour justifier une telle réforme.
Selon lui, l’AME est “un encouragement à la clandestinité comme l'a montré le rapport Stefanini-Evin”. Ainsi, le ministre a sommé Michel Barnier d’”arbitrer” sur cette question. “Nous demandons aux Français des efforts. Il n'est pas injuste d'en demander également aux étrangers”, a-t-il déclaré.
Une nouvelle bataille gouvernementale ?
Ces déclarations ont instantanément suscité de vives réactions à gauche et au sein de l’ancienne majorité présidentielle. La ministre de la Santé et de l’accès aux soins en France, Geneviève Darrieussecq, a d’ores et déjà écarté toute modification du dispositif instauré par Lionel Jospin en 1999, qu’elle qualifie d’ “assurance sur la santé des Français pour éviter certaines contagions”.
L’aide médicale d’État donne droit aux étrangers en situation irrégulière et présents en France depuis au moins trois mois à une prise en charge à 100 % de leurs soins médicaux et hospitaliers. Elle couvre notamment les maladies, les maternités, les prothèses et soins dentaires ou encore les équipements d’optique, sur la base des tarifs de la Sécurité sociale.