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À l’approche des élections législatives qui se tiendront le 30 juin et le 7 juillet prochains, Emmanuel Macron continue sa campagne. Selon le dernier sondage Harris Interactive x Toluna, le Rassemblement national mené par Jordan Bardella, est crédité de 33% des intentions de vote.
Pour obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale, il faut au moins 289 sièges. D’après une estimation haute, le RN rassemble 275 élus députés potentiels. L’alliance avec Eric Ciotti ne lui permettrait donc pas d’obtenir la majorité absolue.
Du côté du Nouveau Front Populaire, ils ont entre 150 et 180 députés. Concernant le camp d’Emmanuel Macron, il rassemble 130 candidats envoyés à l’Assemblée nationale.
Emmanuel Macron s’est exprimé dans un podcast
Alors que les candidats continuent leur campagne, le chef de l’État a accordé un long entretien au podcast “Génération Do It Yourself”, animé par l’entrepreneur Matthieu Stefani. Il a alors analysé les programmes des autres partis. Au cours de sa prise de parole, il accuse les programmes des “deux extrêmes” de mener “à la guerre civile”.
Il revient alors sur les élections européennes qui se sont déroulées le dimanche 9 juin dernier, où le RN a obtenu 31,8% des suffrages, Valérie Hayer est loin derrière avec 14,7 %. La candidate de la majorité présidentielle conserve la seconde place. Néanmoins, l’écart se resserre avec Raphaël Glucksmann, qui se place en troisième avec 14 % des voix.
“Elle pousse à la guerre civile”
Le chef de l’État est alors revenu sur ces résultats, estimant que le score du RN est “beaucoup lié” à l’insécurité. Il promet alors de tout mettre en œuvre pour aller “beaucoup plus vite, beaucoup plus fort” pour combattre “l’impunité”.
Mais “la réponse de l’extrême droite, parce qu’elle renvoie les gens ou à une religion ou à une origine, c’est en ça qu’elle divise et qu’elle pousse à la guerre civile”, affirme-t-il. Il s’en prend également à La France insoumise, qui, selon lui, “enferme dans un communautarisme qui est un peu électoral, mais ça, c’est aussi la guerre civile derrière, parce que c’est d’abord renvoyer des gens exclusivement à leur appartenance ou religieuse ou communautaire”, attaque-t-il.
La dissolution, un “choix qui s’est imposé”
Le soir des résultats des élections européennes, Emmanuel Macron avait annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale. Un choix qui “s’est imposé” selon lui, avant d’indiquer : “Est-ce que ça m’a fait plaisir ? La réponse est non. Le 9 juin, le vote des Françaises et des Français, s’il y a quelqu’un à qui il a fait mal, c’est moi”, déclare-t-il.
“C’est très dur, j’en ai conscience et beaucoup m’en veulent, admet-il face à la colère de ses propres troupes. Mais je l’ai fait parce qu’il n’y a rien de plus grand et de plus juste dans une démocratie que la confiance dans le peuple”, conclut-il.