De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Une option encore jamais instaurée sous la Ve République. A l'issue du second tour des élections législatives qui se dérouleront le 7 juillet prochain, tout est encore envisageable. Si aucun parti politique n'obtient les 289 sièges nécessaires pour une majorité absolue ou qu’aucune coalition se dessine, plusieurs scénarios doivent être examinés.
Une coalition républicaine réunissant macronistes, centristes, gaullistes, sociaux-démocrates et écologistes est une possibilité. Cependant, la formation d'une telle alliance majoritaire reste incertaine. L'idée d'un gouvernement "TSR" (tout sauf RN) allant d’Edouard Philippe à LFI semble encore plus improbable, notamment rejetée par Jean-Luc Mélenchon.
Un gouvernement technique, en quoi ça consiste ?
"Il n'y a pas de définition institutionnelle de ce qu'est un "gouvernement technique", précise Jean-Philippe Derosier, constitutionnaliste, professeur de Droit public à l'Université de Lille, dans les colonnes de BFMTV. Donc c'est un gouvernement normal qui peut faire tout ce qu'il veut tant qu'il ne s'oppose pas à l'Assemblée."
Concrètement, ce scénario consisterait à former une équipe ministérielle composée non d'élus politiques, mais d'experts issus de divers domaines, notamment de la société civile. Ces experts pourraient également inclure des hauts fonctionnaires, aguerris à la gestion de l'administration française. Ainsi, un grand dirigeant bancaire pourrait se voir confier le portefeuille de l'Économie et des Finances, tandis qu'un haut gradé militaire pourrait prendre en charge le ministère des Armées.
Gouvernement technique : un système mis en place en Italie ?
La nomination d’un gouvernement technique "à l’italienne" permet de gérer les affaires courantes en jouant sur la neutralité politique. “Il y a eu celui de Carlo Azeglio Ciampi en 1993, de Lamberto Dini en 1995, de Mario Monti en 2011 et de Mario Draghi en 2021”, rappelle le professeur à l’université de Nice Côte d'Azur, Jean-Pierre Darnis dans The Conversation. “Des gouvernements conçus pour sortir d’une situation de crise politique, à savoir d’une absence de majorité parlementaire capable de soutenir une coalition partisane”, souligne-t-il.
Quels sont les avantages d’un gouvernement technique ?
Mettre en place une équipe de technocrates présente plusieurs avantages. Tout d’abord, cela rassurerait les citoyens et garantirait le bon fonctionnement des affaires courantes du pays, mais cela pourrait aussi créer un consensus parmi les différentes forces politiques. Cette forme de "paix" politique permettrait aux partis d’éviter d’assumer les conséquences d’un éventuel bilan.
Cependant, plusieurs conditions doivent être réunies pour que ce gouvernement fonctionne efficacement. Tout d'abord, il est essentiel que tous les partis politiques acceptent ce scénario. Une telle acceptation pourrait être difficile à obtenir, notamment si le RN arrive en tête à l'issue des élections. De plus, une fois l'accord obtenu, ces partis doivent s'engager à ne pas renverser le gouvernement via une motion de censure.
Bien que l'idée d'un gouvernement technique en France soit toute nouvelle, elle permet d'éviter une immobilisation politique. Cependant, sa réussite dépendra fortement des dynamiques internes à l'Assemblée nationale et de la capacité des forces politiques à naviguer dans ce contexte inédit.