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Elisabeth Borne est sur la sellette et l’hypothèse de son départ ne cesse de faire couler de l’encre. Concernant la date précise à laquelle la Première ministre devrait quitter Matignon, les théories vont bon train.
Certains soupçonnaient ainsi que le remaniement aurait lieu après l’adoption de la réforme des retraites. Désormais, c’est un autre scénario qui semble séduire une grande partie des aficionados de politique. Selon lui, les 100 jours d’apaisement annoncés par Emmanuel Macron seraient en réalité une sorte de décompte avant le jour J.
Ainsi, Elisabeth Borne pourrait laisser son siège vacant dans les alentours du 14 juillet. En prenant une telle décision, le président de la République pourrait tenter de donner un nouveau souffle à son second mandat pour la nouvelle année parlementaire à venir. De plus, le mois de juillet semble particulièrement cher à Emmanuel Macron lorsqu’il s’agit d’importants changements.
Remaniement ministériel : quand pourrait-il avoir lieu ?
Cependant, une nouvelle hypothèse fait son chemin dans la presse ces derniers jours. Selon elle, le chef de l’Etat pourrait faire le choix d’attendre la fin des élections sénatoriales pour désigner le nouveau ou la nouvelle locataire du 57 rue de Varenne.
Le 24 septembre 2023, la moitié des membres du Sénat joueront leur place. Aujourd’hui, le groupe Les Républicains est majoritaire avec 145 Sièges, vient ensuite le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain avec 64 sièges puis l’Union Centriste avec 57 sièges et le groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants, composé majoritairement de membres de Renaissance, possède 24 sièges.
Selon les prévisions établies pour le moment, la droite devrait rester majoritaire et Gérard Larcher devrait ainsi conserver son statut de président du Sénat. C’est justement ce profil qui semble intéresser particulièrement Emmanuel Macron.
Gérard Larcher : l’atout idéal pour Emmanuel Macron ?
Depuis l’échec des élections législatives de 2022, Emmanuel Macron et son gouvernement ne cessent de chercher une majorité en essayant, texte par texte, de trouver des alliés à l’Assemblée nationale. Dans le cas de la réforme des retraites, cette stratégie s’est avérée être un échec puisque la Première ministre Elisabeth Borne a dû dégainer l’article 49-3 de la Constitution pour faire passer le texte sans que les députés puissent le voter, faute de majorité.
Si le soutien de LR était pour le moins variable dans l’Hémicycle, ce dernier s’est avéré s’en faille du côté du Sénat. Mené par Gérard Larcher, le groupe majoritaire a pu se positionner unanimement en faveur de la réforme des retraites. Aujourd’hui, le gouvernement cherche plus que jamais à se rapprocher du parti de droite pour pouvoir disposer d’un champ d’action plus large grâce à une majorité élargie.
Très respecté au sein de son parti, Gérard Larcher pourrait devenir un allié de taille pour Emmanuel Macron . En le nommant Premier ministre, il pourrait compter davantage sur le soutien du Sénat. Emmanuel Macron songe-t-il vraiment à mettre ce plan à exécution ?
Gérard Larcher Premier ministre : un scénario plausible ?
"Si le président de la République me proposait d'être premier ministre, je refuserais (...) Je refuserais clairement. Être premier ministre, cela procède d'un projet qu'on partage, d'un contrat qu'on a passé et donc que ça n'est possible qu'avant ou après une élection." C’est ce que déclarait Gérard Larcher le 7 mai 2023 sur le plateau du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, mettant fin à toutes les théories.
Cependant, en coulisses, il se chuchote que le président du Sénat pourrait en réalité être plus intéressé par le poste qu’il ne le laisse entendre. "Il a désormais envie d'exercer des fonctions plus importantes. Et puis, surtout, il n'a jamais été Premier ministre, je ne vois pas comment il pourrait refuser", confie ainsi une source proche de Gérard Larcher auprès de Blast.
Plus que cela, selon les propos d’une observatrice avisée de la vie politique, qui se confie auprès de nos confrères, "le deal est très avancé entre Larcher et Macron car la réalité c’est que le seul qui peut aller à Matignon, c’est effectivement Larcher. […] Si Larcher y va, c’est à un prix particulier et on voit en ce moment monter autour de lui des gens de la société civile et des hauts fonctionnaires, car ils ont bien compris que c’est dans le tuyau et qu’il y a des places à prendre dans les cabinets et dans les ministères. Éric Ciotti est très actif en coulisse."