Dans l'ombre depuis son renoncement et l'annonce de candidature de Manuel Valls, le président entend ne pas rester les bras ballants jusqu'à la fin de son mandat. 

Non, François Hollande n'a pas dit son dernier mot. Malgré l'annonce de son renoncement à se présenter en 2017, et la déclaration de candidature de Manuel Valls, le chef de l'Etat entend ne pas faire de la figuration jusqu'à la fin de son mandat. "C'est un homme politique, une fois la décision prise et digérée, il continue", indique au magazine Challenges l'un de ses proches. 

Rester ferme sur la scène internationale

Alors, à Bruxelles jeudi dernier pour un sommet européen, le chef de l'Etat n'a pas manqué de se faire remarquer, attaquant là Vladimir Poutine, ici François Fillon. La Russie  a été sommée de ne pas opposer son veto à une "résolution humanitaire" soumise ce week-end par la France au vote du Conseil de sécurité des Nations Unis. "Je n'imagine même pas qu'il soit possible de le faire", a lâché François Hollande.

A lire aussi François Hollande et Julie Gayet : leurs combines pour se voir en secret

Vidéo du jour

Il interviendra si la droite et le FN vont trop loin

Concernant la primaire de la gauche, François Hollande a donné cette consigne à ses collaborateurs : "On ne s'engage derrière personne". Mais selon un proche du président à Challenges, François Hollande "interviendra dans le débat quand il considèrera que les lignes rouges sont franchies" par la droite ou le Front national. Pour le reste, le chef de l'Etat assurera "la défense du bilan" et tentera de cerner les principaux enjeux des années à venir. 

Des déplacements à l'étranger 

"Depuis qu'il n'est plus candidat et qu'il a pris sa décision, il est un peu plus libre mais la question à présent, c'est ce qu'il va faire de sa liberté", se demande un proche du président. François Hollande, répond un conseiller, entend "faire bouger les lignes sur les crises syriennes et irakiennes et l'Europe". Pour ce faire, le président va multiplier les déplacements à l'étranger : il sera à Bamako pour un sommet Afrique-France les 13 et 14 janvier, avant une série de déplacements en Colombie, au Chili, à Lisbonne, Malte, Rome et sans doute encore en Asie dans la deuxième quinzaine de mars.

Vidéo sur le même thème : Visite surprise de Hollande au SIAL : la stratégie du fantôme