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"Il n’y a pas eu de dérapage dans les dépenses de l'État", a balayé d'un revers de main le Premier ministre au JT de 20 heures de TF1, au lendemain de la publication des chiffres catastrophiques de l'Insee sur le déficit public, soit 5,5 % du PIB en 2023.
"Il y aura une réforme de l'assurance-chômage cette année"
La priorité du gouvernement pour renflouer les caisses de l'État ? La réforme de l'assurance-chômage : avec un tour de vis sur l'indemnisation des chômeurs. Gabriel Attal est sorti du bois : il veut inciter au travail avec un durcissement des conditions d'indemnisation des chômeurs.
Des annonces qui intervenaient après un séminaire du gouvernement à Matignon consacré au travail, revient France Info. "Il y aura une réforme de l'assurance-chômage cette année", a-t-il confirmé. Il souhaite que cette réforme, "plus globale", soit adoptée à l'été pour une entrée en vigueur "à l'automne".
Le Premier ministre n'a pas mâché ses mots : il souhaite réduire la durée d'indemnisation "de plusieurs mois", sans toutefois descendre sous "les douze mois". Dernière piste évoquée, celle du niveau d’indemnisation, en revoyant les paramètres de la dégressivité (30 % en moins au bout de sept mois) en vigueur pour les plus hauts salaires depuis 2021. " Cela a moins ma préférence ", ajoute Attal. Les syndicats de tous bords sont vent debout.
Pour l’heure, sur les 40% de chômeurs en France, les personnes âgées de moins de 53 ans touchent pendant 18 mois les indemnisations. C’est 22,5 mois pour les personnes âgées entre 53 et 54 ans et 27 mois pour ceux qui ont au moins 55 ans, rappelle le site de France Info.
D'autres pistes ont été évoquées pour combler le déficit public record, elles concernent notamment le travail et la fiscalité.
"Sortir du carcan des 35 heures"
Contrairement à la réduction des indemnités, le Premier ministre s'est dit également opposé à toute réduction du temps de travail. "Je ne suis pas pour réduire la durée du temps de travail", a rappelé Gabriel Attal, interrogé sur l'expérimentation de la semaine en quatre jours dans les administrations. Ca permettrait de réduire une inégalité entre les Français qui peuvent télétravailler et ceux qui ne le peuvent pas. Je veux que l’on donne ces libertés et ces souplesses. Il faut aussi améliorer les conditions de travail", a indiqué Gabriel Attal.
Le Premier ministre s'est par ailleurs exprimé sur la question des impôts. Il a rappelé l’engagement d’Emmanuel Macron de ne pas augmenter les impôts, sans toutefois évoquer les baisses qui avaient été promises...
Promesse tenue sur la non-augmentation des impôts ?
" Nous avons toujours dit que nous n'augmenterions pas les impôts", a rappelé le chef du gouvernement sur le plateau de TF1, sans pour autant rejeter totalement une hausse des prélèvements. Gabriel Attal a toutefois posé deux limites : "ne pas augmenter les impôts des classes moyennes, des Français qui travaillent ou des Français qui ont travaillé toute leur vie et qui gagnent toujours un peu trop pour avoir des aides, mais jamais assez pour pouvoir s'en sortir convenablement tout seuls ni ceux "pour ce qui permet de financer le travail des Français".
La promesse présidentielle de baisser les impôts des classes moyennes de deux milliards n’a, quant à elle, pas été abordée par le premier ministre, pointe le Figaro. Enfin, interrogé sur une taxe des superprofits, Gabriel Attal s’est montré moins catégorique. "Je n’ai jamais eu de dogme sur le sujet", a-t-il botté en touche.