De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Entre eux, rien ne va plus depuis un petit moment. Mais François Fillon et Nicolas Sarkozy en sont-ils vraiment arrivés au point que l’ex-Premier ministre demande l’aide de l’opposition pour faire tomber l’ancien président ? C’est en tout cas que ce révèlent les bonnes feuilles du dernier livre de Fabrice Lhomme et Gérard Davet, Sarko s’est tuer, parues ce jeudi dans l’Obs. Selon les deux journalistes du Monde, le Sarthois aurait demandé à l’Elysée de bien vouloir faire pression sur la justice pour faire accélérer les procédures judicaires visant l’ancien chef d’Etat. Le dessein d’une telle manœuvre ? Faire chuter le champion de la droite pour empêcher son grand retour en politique.
"Si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir"Aussi, les deux grands reporters rapportent comment François Fillon aurait essayé de s’associer à Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire générale de l’Elysée au moment où l’affaire Bygmalion a éclaté. "Tapez vite, tapez vite ! Jean-Pierre, tu as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir. Alors réagissez !", aurait ainsi déclaré l’ex-chef du gouvernement au cours d’un déjeuner organisé par ses soins. "C’est de l’abus de bien social. C’est une faute personnelle, l’UMP n’avait pas à payer", aurait-il même lâché à propos du financement de la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.
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"Cette manœuvre est grossière""Je dément formellement les propos que m’attribuent Gérard Davet et Fabrice Lhomme. J’ai effectivement déjeuné à sa demande avec Jean-Pierre Jouyet qui fut ministre de mon gouvernement", s’est rapidement défendu François Fillon dans un communiqué. "Le procédé qui consiste à me prêter la volonté de m’appuyer sur les plus hautes autorités de l’Etat pour faire pression sur l’autorité judiciaire est méprisable", a-t-il par ailleurs déploré, ajoutant que "cette manœuvre est grossière". Et celui-ci de souligner : "Pour moi, le combat politique se mène strictement sur le terrain des idées".
Ce ne sont "pas les paroles d’un homme d’Etat"
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Un autre livre sorti mercredi est venu mettre de l’huile sur le feu dans les relations (déjà tendues) entre François Fillon et Nicolas Sarkozy. Dans Ca reste entre nous, hein ?, deux journalistes du Parisien assurent que l’ancien président aurait tenu des propos très durs, parfois même insultants à propos de l’ex-Premier ministre. Ce dernier aurait, entre autres, été qualifié de "loser". Mais là encore, François Fillon a choisi de ramener le combat sur le terrain de la politique en indiquant qu’il ne "pouvait pas croire que Nicolas Sarkozy ait dit cela" car, ce ne sont, selon lui, "pas les paroles d’un homme d’Etat".
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