De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Il peut compter, semble-t-il, sur ses "copains". Nul ne sait, pour l’heure, si Eric Zemmour sera candidat à l’élection présidentielle en 2022. Force est de constater, cependant, que l’idée fait son petit bonhomme de chemin. Et en motive plus d’un, parmi lesquels le polémiste lui-même, peut-être. Ainsi, le 30 avril 2021, une nouvelle association a vu le jour. Ses statuts, indique le magazine Télé 7 jours, ont été publiés au Journal officiel le 11 mai. Elle s’intitule "Les amis d’Eric Zemmour" et vise à permettre le financement de la possible campagne du journaliste.
Son éventuelle candidature n’est d’ailleurs pas sans inquiéter certains politiques de renom. Marine Le Pen, par exemple, ne serait pas indifférente aux envies et désidératas de l’ancienne grande gueule d’Alain Ruquier. Elle souhaite en effet qu’il ne se mobilise pas contre elle, craignant la concurrence qu’il pourrait lui imposer, rapporte Valeurs Actuelles. Et serait allée jusqu’à demander de l’aide au Menhir lui-même, qui lui aurait promis d’en discuter avec le principal intéressé.
De quoi inquiéter Emmanuel Macron aussi ? Peut-être. L’Elysée n’a pas manqué de dire, parfois, combien les candidats "hors-système" pouvaient l’effrayer. Qui sont-ils au juste ? Et que partagent-ils exactement ?
Eric Zemmour, Jean-Marie Bigard… Quels sont les points communs de ces étranges candidats supposés ?
C’est que le nom de Zemmour n’est pas le seul à circuler, rappelle 20 minutes. D’autres, parfois aussi sérieux que lui et parfois bien plus délirants, ont aussi fait mine de s’intéresser de près ou de loin aux plus hautes fonctions de la République. C’est le cas, entre autres, de Jean-Marie Bigard ou de Philippe de Villiers. Sans oublier, bien sûr, le présentateur qui donnait des sueurs froides au chef de l’Etat : Cyril Hanouna. Tous pourraient avoir une raison valable de se sentir légitimes - autorisés, même - à briguer le château, explique le politologue Olivier Rouquan. Docteur en sciences politiques, il est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels En finir avec le Président, publié en 2017 aux éditions François Bourin. Et voit plusieurs points communs entre ces multiples candidats supposés.
Le jeu des 7 différences : qu’est-ce qui rapproche Hanouna, Zemmour & consorts ?
"Plusieurs noms circulent quand on évoque une possible candidature hors-système en 2022. Pour l’essentiel d’entre eux, on constate qu'ils situent leur notoriété, leur charisme, dans une certaine veine politique qui captive l’opinion : le sécuritaire, l’idéologie réactionnaire", rappelle d’entrée de jeu Olivier Rouquan. Ce simple état de fait rend possible, selon lui, l’obtention de résultats électoraux importants pour un Eric Zemmour, un Jean-Marie Bigard ou consort.
"Si ce type de candidat parvient au second tour en 2022, il est clair qu’un candidat progressiste aurait du souci à se faire ; compte tenu du contexte politique presque chaotique dans lequel nous évoluons aujourd’hui", poursuit le spécialiste, qui se refuse cependant à faire la moindre prédiction. "Ce serait imprudent", explique-t-il.
Ce n’est cependant pas le seul point commun entre un Cyril Hanouna et un Philippe de Villiers, par exemple. "On a vu, dans d’autres états européens, des personnalités qui n’appartenaient pas au sérail politique faire des performances électorales et parfois même remporter le scrutin notamment parce qu’ils incarnaient un pied de nez fait au système. Parce qu’il était possible, pour l’électeur moyen, de s’identifier à eux. A certains égards, c’est aussi ce qu’a fait Emmanuel Macron en 2017. Je ne serai pas surpris que certains des candidats potentiels évoqués s’y sentent donc, eux aussi, autorisés", analyse encore le chercheur en sciences politiques.
Mais faut-il vraiment croire qu’Eric Zemmour ou Cyril Hanouna pourraient atterrir à l’Elysée ?
Les obstacles que pourraient rencontrer Bigard, de Villiers & consorts
"Depuis 2017, nous sommes entrés dans une période déclarée de désordre - ou au moins, de transition - politique", rappelle Olivier Rouquan, qui ne manque pas de préciser qu’il parle "au moins du point de vue de l’organisation des partis politiques" de l’Hexagone. "Nous sommes donc en cours de recomposition des clivages politiques, ce qui peut permettre à ce type de candidature fondée sur des figures aisément identifiables d’espérer un espace", détaille-t-il encore.
Pour autant, encore faut-il pouvoir se présenter. "N’oublions pas qu’une campagne électorale coûte cher, qu’elle nécessite une organisation particulière ; laquelle repose en grande partie sur un réseau politique et un ancrage local. Certains sont en mesure de fournir l’un ou l’autre : on peut légitimement penser de Philippe de Villiers qu’il a plus d’expérience mais moins de ressources que Cyril Hanouna, par exemple. Mais il n’est pas sûr que tous ces candidats supposés seraient en mesure de se présenter", indique encore le politologue.