Bruno Rejony avait 52 ans et était cheminot à la SNCF. Le soir du 24 décembre, il s'est suicidé en se jetant du TGV qu'il conduisait, créant une immense pagaille sur le réseau et privant des milliers de...
Nicolas Sarkozy tourne le dos à son mentor
Un an après avoir intégré l’UDR en 1974, Nicolas Sarkozy qui a alors un peu plus d’une vingtaine d’années est repéré par Charles Pasqua et Jacques Chirac. Ce dernier n’hésite pas à prendre sous son aile celui qui en échange s’engage derrière lui à chacune de ses campagnes : 1981, 1988… Mais pas 1995.
Cette année-là, alors que Jacques Chirac entend bien rafler la candidature à la présidentielle, il pense pouvoir compter sur Nicolas Sarkozy. Sauf que ce dernier, pourtant intime de la famille Chirac, décide de se rallier à Edouard Balladur, favori dans les sondages.
Pendant sept ans, le mari de Carla Bruni-Sarkozy paiera cher cette trahison. Ce n’est qu’en 2002 que Jacques Chirac s’adoucit à son égard, et qu’il le laisse alors au poste de ministre de l’Intérieur. Le président de la République n’est cependant pas dupe des ambitions de l’ancien maire de Neuilly. Des vélléités qu’il lui sera cependant difficiles de contenir. D’ailleurs gage que la trahison n’a jamais été vraiment digérée, Jacques Chirac annonce en 2012 qu’il votera pour François Hollande.
Jacques Chirac plante Valéry Giscard d’Estaing
Jacques Chirac a-t-il goûté à son propre venin en étant trahi par Nicolas Sarkozy ? Selon les mémoires de Valéry Giscard d’Estaing, oui. En 1981, l’époux de Bernadette Chirac, choisit de travailler en secret contre VGE qui se représente, et de favoriser donc en conséquence François Mitterrand. Les deux hommes se voient même en secret lors d’un dîner comme le confirmera le père de Mazarine Pingeot sur son lit de mort.
Un documentaire de Pierre Hurel, Le clan Chirac, une famille au cœur de pouvoir, avait même révélé que Jacques Chirac avait distribué des tracts en faveur du candidat socialiste. C’était pourtant grâce à VGE que le prédécesseur de Nicolas Sarkozy avait pu accéder au poste de Premier ministre entre 74 et 76.
Marine Le Pen : adieu papa
Entre Marine Le Pen et son père, Jean-Marie Le Pen, la hache de guerre n’est pas prête de disparaître. Pour l’ancien patron du parti d’extrême droite, la trahison de sa fille est une source régulière de sortie médiatique.
Dans le viseur de l’ancien président d’honneur du Front national dernièrement, le changement de nom du parti. Il a d’ailleurs demandé aux militants de refuser la nouvelle appellation : Rassemblement national. Dans Le Journal du dimanche, il avait ajouté : "elle ne pourra rompre ses liens avec moi qu'en se suicidant ! C'est mon sang qui coule dans ses veines".
A l’origine de cette trahison de la fille, plusieurs éléments. Bien décidée à reproduire l’exploit de son père au en 2001, Marine Le Pen choisit dès sa prise de fonction à la tête du FN en 2011 d’entamer une stratégie de dédiabolisation. En 2015, après de nouveaux propos polémiques de Jean-Marie Le Pen sur la Seconde Guerre Mondiale, la nouvelle patronne du parti annonce sa volonté de supprimer le statut de président d’honneur.
Jean-Marie Le Pen avait déjà été exclu du FN en 2015.
Quant à Marine Le Pen, elle
Emmanuel Macron : l’abandon de François
François Hollande a fait son travail introspectif après l'élection d’Emmanuel Macron. Dans son livre Les Leçons du pouvoir, l’ancien président de la République raconte comment il a compris au fur et à-mesure ce que préparait alors son ministre de l’Economie, qui de son côté se montrait imperturbable. Et François Hollande d’écrire : "Toujours cette façon de nier l'évidence avec un sourire".
Cette notion de trahison à l'égard de François Hollande, l'actuel chef de l’Etat la réfute pourtant dès novembre 2016. "Est-ce que je l'ai trahi en lui cachant qui j'étais ? Dès mon entrée au gouvernement, il savait qui j'étais. Est-ce que j'ai caché mes opinions ? A aucun moment. La trahison, la déloyauté, aurait été de rester au gouvernement, de jouer l'empêchement de l'intérieur, le cynisme. Je ne l'ai pas fait, j'ai pris des risques", explique celui qui n’est alors encore que candidat, dans un entretien à Médiapart.