Edouard Philippe "gère son risque pénal" : l'intrigante confidence de Philippe de Villiers AFP
Sur le plateau de BFMTV, Philippe de Villiers s'est récemment accordé quelques confidences. Il est notamment revenu sur son appel téléphonique avec Emmanuel Macron… Et a détaillé la teneur de leur échange.

Emmanuel Macron serait "amer". C'est en tout cas ce qu'expliquait Philippe de Villiers, ancien secrétaire d'Etat, vicomte et célèbre créateur du Puy du Fou, au micro de BFMTV. D'après lui, le président de la République a de quoi être profondément agacé : ses ministres s'inquiéteraient moins de l'état du pays que de l'épée de Damoclès suspendue, à quelques centimètres de leur nuque, par leur propre action politique. Edouard Philippe en tête.

Sur son site, la chaîne d'information évoque un entretien "acerbe", et s'attarde sur les tirs nourris de l'écrivain, venu faire la promotion de son nouvel ouvrage, intitulé Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde.

"J'ai eu une conversation le 17 mai avec Emmanuel Macron, je lui ai demandé pourquoi Edouard Philippe fait ça, pourquoi il ne déconfine pas plus vite ? Pourquoi les mêmes qui interdisaient les masques nous obligent quand ça n'est plus nécessaire ?", a d'abord questionné l'ancien député, au téléphone avec le président de la République. Et lui de poursuivre, évoquant un chef de l'Etat agacé : "Il m'a dit 'il gère son risque pénal'".

"Il y avait un désaccord entre eux et Macron est amer de voir que Philippe est plus populaire, il voulait déconfiner plus vite", note encore Philippe de Villiers.

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Edouard Philippe a-t-il raison de s'inquiéter ?

"Sans immunité de fonction, il pourrait notamment être exposé à des poursuites tentées notamment sur le fondement de l'infraction d'homicide involontaire", expliquait en effet Me Guillaume Jeanson, avocat au barreau de Paris et porte-parole de l'Institut pour la Justice, un think tank juridique marqué à droite, dans nos colonnes.

"Sa qualité de personne physique et le lien de causalité indirect qui existerait alors entre le préjudice subi par les victimes et la faute qui serait alors alléguée contre lui impliquerait toutefois la nécessité de retenir une faute particulière pour que sa responsabilité puisse être pénalement engagée", nuance-t-il ensuite.