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Si le plan d’économies de 50 milliards fixé par Manuel Valls ne fait pas l’unanimité dans le camp de l’opposition, les élus de gauche y trouvent aussi à redire. En effet, des députés PS avaient d’ores et déjà protesté contre ce projet par une lettre, dès son annonce, la semaine dernière. Karine Berger et d’autres élus PS de la commission des Finances ont, eux, proposé lundi "des scénarios alternatifs" à ce plan d’économie. S’ils ne remettent pas en cause les contraintes budgétaires de la France, ils souhaitent éviter de toucher au portefeuille des ménages aux revenus moyens et modestes. Les députés ont donc élaborés trois scénarios différents qui ont été révélés lundi par le journal Le Monde.
A défaut de suivre leurs 11 comparses PS qui avaient proposés, la semaine dernière, de réduire le plan d’économies de 50 à 35 milliards, ils prévoient "une autre trajectoire d’économies". Ainsi, ils s’opposent notamment au gel des prestations sociales de base et à celui du point d’indice des fonctionnaires, stable depuis 2011. Au lieu de cette mesure, ils proposent d’appliquer le pacte de responsabilité aux seules PME et TPS et entreprises de taille intermédiaire en 2015 et d’en repousser la mise en œuvre à 2016 pour les grands groupes. Le second scénario préconise de bloquer l’évolution de certaines dépenses fiscales comme le crédit impôt recherche. Selon les députés, le plafonner à son niveau de 2014 aiderait à dégager 3 milliards ce qui permettrait d‘abandonner le gel des prestations sociales et d’augmenter de 1% le point d’indice de la fonction publique de 2015.Enfin, le troisième scénario propose de ramener la fiscalité des entreprises de 38 à 33 milliards. Ainsi, des économies permettraient d’abandonner le gel des prestations sociales et de revaloriser le point d’indice des fonctionnaires de 1%.
Selon Le Parisien, le Premier ministre doit recevoir ce mardi après-midi une délégation menée par le président du groupe PS Bruno Le Roux et la rapporteur générale du Budget, Valérie Rabault. Ces derniers présenteront quelques propositions. En outre, Le chef du gouvernement recevra mercredi les radicaux de gauche qui souhaitent eux-aussi quelques modifications dans le plan.
Le vote sur le programme de stabilité qui prévoit les 50 milliards d’économies, est prévu pour le 29 avril.
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