De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Un bilan catastrophique. Le président de la République a reçu, ce mercredi soir, les chef de la majorité, dont Bruno Le Maire. Au programme, un point sur la situation budgétaire et le déficit qui s’annonce plus important que prévu. Un dérapage qui menace la crédibilité de la France à gérer son économie et nourrit un procès en “incompétence” budgétaire instruit par les oppositions.
En effet, les chiffres sont alarmants. Initialement estimé à 4,9%, le déficit budgétaire de 2023 sera plus élevé. Ce qui est “nettement” supérieur aux prévisions, comme l'avaient annoncé Bruno Le Maire et Thomas Cazeneuve, il y a 15 jours. L'objectif de ramener le définit à 4,4% paraît alors inimaginable. D’après les Echos, le bilan serait encore plus important avec un déficit public estimé à 5,6% du PIB sur l’année 2023. Des chiffres qui ne sont pas confirmés par Bercy pour le moment, qui s’en remet à la publication des comptes publics de la nation par l’Insee, en ligne le 26 mars prochain.
Un déficit qui place la France parmi les mauvais élèves de la zone euro avec l’Italie. En effet, l’hexagone va être l’un des seul grand pays à dépasser les 5% de déficit budgétaire.
Une réunion de crise à l’Elysée
Face aux chiffres annoncés, Emmanuel Macron s’est réuni avec ses ministres en petit comité. Autour de la table, Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique ou encore, Catherine Vautrin, ministre du travail. Plusieurs pistes ont été évoquées pour réduire le trou dans le budget et freiner les dépenses d’assurance chômage et santé. La question de la réduction du budget des collectivités locales a aussi été abordée. Concernant les impôts, hors de question de les augmenter, selon les propos rapportés d’un convive. Une réunion de crise suivie d’un dîner durant lequel le président de la république a lancé : “soyons lucides”, selon un convive.
La note de la France dégradée ?
D’ici quelques semaines, les agences de notation vont rendre leur verdict. La note de la France sera dégradée, ce qui entraînera une hausse des taux d’intérêt et une gestion encore plus difficile de la dette publique. La France a déjà coupé 10 milliards d’euros dans les dépenses. D’ici 2024, Bercy réclame jusqu'à 20 milliards d'économie sur l’année pour sortir la tête de l’eau. Tandis que la Cour des comptes exige 50 milliards d’ici à 2027.
"On doit faire face à un choc économique conjoncturel lié notamment à la géopolitique. On assume et on dit la vérité aux Français", a déclaré Emmanuel Macron. Il aurait ajouté que “la France échappait à la récession, au contraire de plusieurs de ses voisins”, indique BFMTV.
Un bilan qui fait réagir
Face aux chiffres en hausse, de nombreuses personnalités politiques se sont exprimées. "Jamais on n'a eu des chiffres aussi épouvantables", a affirmé Marine Le Pen, la présidente des députés Rassemblement national. Elle souligne également les "résultats pitoyables" de la France et "l'incompétence" du gouvernement "dans le domaine financier".
Du côté des insoumis, Adrien Quatennens a accablé les “piètres économistes" qui "ont creusé le déficit et la dette pour faire des cadeaux toujours aux mêmes" et qui "n'ont pas à donner des leçons aux Français", s’est-il exprimé sur CNews et Europe 1.
Pour l’heure, le budget 2025 est attendu afin de rééquilibrer la balance et rassurer les agences de notation qui rendront leur verdict dans quelques semaines.