De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Couac au sein du gouvernement. Au lendemain de l’adoption de l’article premier du projet de loi sur la famille ouvrant le mariage aux couples de même sexe, les parlementaires de la majorité ont tremblé à l’Assemblée. Le gouvernement a en effet tangué dimanche à propos du calendrier de l’ouverture de la procréation médicalement assistés (PMA) aux couples de femmes. Alors que la ministre chargée de la Famille, Dominique Bertinotti avait indiqué que cette loi serait examinée avant la fin de l’année, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault l’a contredite dimanche. Selon le site du Point, celui-ci aurait déclaré : "(elle) ne peut pas dire ça, dans la mesure où elle ne connaît pas la date de réponse du Comité consultatif national d’éthique". Des propos qui ont aussitôt fait sursauter les députés de la majorité. "C’est sûr, on se serait bien passé de cette phrase", a commenté l’un deux dans les colonnes de 20Minutes.
Des déclarations contradictoires
De son côté, Matignon a ensuite tenté de rattraper le tir en soulignant que "d’ici mars, ça sera trop court. Il (le Comité d’éthique) n’aura pas le temps de rendre un avis. Il a lui-même évoqué la nécessité d’un débat public", et en précisant que "la question de la PMA peut être traitée toute seule" et donc pas forcément dans la loi sur la famille. Mais c’était sans compter sur les déclarations d’Alain Vidalies, le ministre des Relations avec le Parlement, qui ont aussitôt ressemé le trouble. "Je précise qu'il y aura une seule loi portant sur l'ensemble des questions portant sur la famille, que cette loi comprendra la proposition du gouvernement sur la PMA, que le débat n'interviendra qu'après la connaissance de l'avis du Conseil national d'éthique et donc avant la fin de l'année", a-t-il expliqué, en précisant qu'il parlait avec l'accord de Jean-Marc Ayrault.
Un "recul" du gouvernement ?
Forts de ce qu’ils ont appelé un "couac", les membres de l’opposition ont, quant à eux, sauté sur cette occasion pour tacler la majorité. Evoquant un "recul" du gouvernement et un "recadrage" de Dominique Bertinotti par Jean-Marc Ayrault, la droite a même poussé la minsitre de la Famille, Christiane Taubira à s’exprimer sur le sujet, mais en vain. Et alors que plusieurs députés UMP ont dit "ne plus rien comprendre", Hervé Martion (député UMP) a jugé les explications de Matignon "ambiguës".
Question complexe, la PMA, actuellement réservée aux couples hétérosexuels qui ne peuvent pas avoir d'enfant pour des raisons médicales, fait l'objet de flottements depuis des semaines au gouvernement et dans la majorité.