Pendant la période des fêtes de fin d’année, une nouvelle méthode de fraude particulièrement sournoise émerge : des faux conseillers bancaires qui utilisent WhatsApp pour tromper les Français.
Hausse de la CSG : un amendement contre le gouvernement
Contre l’avis du gouvernement. Qualifiés de godillots au début de leur mandature, plusieurs députés de La République en marche ont depuis quelques semaines pris les devants. Résultats, des amendements votés contre des rapporteurs ou contre l’avis du gouvernement.
Frondeur ? Un terme que réfute, Jean-François Cesarini. "Il n’y a pas de fronde" assure-t-il sur LCP. Cet élu de la 1ère circonscription du Vaucluse a pourtant fait voter en commission du projet de loi de finances de la sécurité sociale 2019 un amendement qui permet de moduler la hausse de la CSG en fonction des revenus des retraités. Résultat un taux à 6,6% pour ceux gagnants entre 1200 et 1600 euros ; un taux à 8,3% pour les retraités gagnant entre 1600 euros et 3000 euros, et enfin un taux de prélèvement de la CSG à 9,2% pour les anciens actifs gagnant plus de 3000 euros par mois.
En commission, il avait fait valoir le côté social de sa proposition : "Le candidat Macron a dit qu’il fallait donner plus à ceux qui avaient moins : le corollaire de cette affirmation est qu’il faut demander plus à ceux qui ont plus(…) Nous sommes d’accord sur le principe d’augmenter la CSG sur les retraités pour relancer l’économie. Mais pas de manière uniforme. Il est temps d’écouter tous les gens qui viennent dans nos permanences, d’écouter les députés. Nous proposons donc la même enveloppe avec un peu plus de justice sociale".
Adopté en pleine discussion, l’amendement ne sera finalement pas retenu lors du vote finale assure Gille Le Gendre, chef de file des députés LREM. Et l’échappé en solo ne sera pas sans conséquences non plus. Selon LCP, Jean-François Césarini a reçu un mail d’Aurore Bergé chargé en remontrances. Le député assure se situer dans la droite ligne d’Emmanuel Macron qui avait choisi de se lancer dans la course à la présidentielle "seul, sans parti, sans le gouvernement Hollande".
Déduction d’impôt pour les propriétaires généreux : Christophe Blanchet tente
Peu après la séance ayant permis l'adoption de l’amendement de Jean-François Césarini, Christophe Blanchet surprend à son tour.
Le député du Calvados réussit à faire adopter en commission le principe d’une déduction d’impôts pour les propriétaires mettant un lieu d’habitation gracieusement à disposition d’une association d’accueil de sans-abri. Concrètement il s'agit de déduire de ses impôts la taxe foncière et de faire valoir en dons les loyers qui n'ont pas été touchés et donc de défiscaliser 66% de la somme. "Je travaille ce texte depuis un an, et je l'avais proposé dans le cadre de la loi Elan, mais ce n'était pas le bon véhicule parlementaire", confie-t-il à Planet en évoquant les 2,8 millions de logements vides en France et les 158 000 Français sans-abri.
Pour l'instant le député reste confiant quant à la suite de son texte et suit la navette parlementaire. En revanche, il élimine toute tentative de fronde. "C'est un terme qui est complètement hors contexte. Ce n'est pas ma vision de la chose. Ce n'est que respecter mon travail que de proposer des améliorations sur un texte", ajoute-t-il. Christophe Blanchet assure par ailleurs que sa proposition de texte avait été bien pensée bien avant qu'il n'ait connaissance du texte d'Aurélien Tâché...
Crédit d’impôt pour les réfugiés : Aurélien Tâché, macroniste libre
Aurélien Tâché n’a pas hésité à s’affranchir. Dernièrement, le député du Val d’Oise a proposé un amendement accordant un crédit d’impôt aux personnes accueillant des réfugiés. Adopté en commission, Gilles Le Gendre assure qu’il ne figurera pas dans le PLFSS 2019 qui sera voté de manière définitive.
Ce n’est pas la première fois qu’Aurélien Tâché s’inscrit légèrement en faux de La République en marche. Au printemps dernier, et alors qu’il est l’auteur d’un rapport sur l’intégration des réfugiés, il fait part de ses questionnements sur le projet de loi asile et immigration. "Je ne m’interdis rien. J’ai le sentiment que là-dessus nous ne sommes pas allés au bout des choses", dit-il à La Croix. Il n’a finalement pas pris part au vote.
Concernant son amendement, Aurélien Tâché ne parle pas de fronde. Il a fait valoir auprès de Libération que son texte n’allait nullement à l’encontre du programme d’Emmanuel Macron et que la mesure figurait justement dans son rapport sur l’intégration rendu en février.