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En tout, 65 000 véhicules sont administrés par l’Etat, révèle L’Obs dans une enquête récemment publiée. Des voitures de fonctions réservées au président et aux anciens présidents, aux ministres et anciens ministres, aux élus, aux hauts fonctionnaires, et qui coûtent plusieurs milliers d’euros à l’Etat chaque année. Ainsi que le souligne le magazine, "l'emploi d'un chauffeur dans un ministère coûte entre 51 600 et 60 000 euros par an et l'entretien d'un véhicule (hors prix d'achat) varie de 3 500 à 5 510 euros par véhicule et par an". Et celui-ci de rapporter les propos tenus par « le secrétaire général d'une honorable institution publique" : "il serait infiniment moins coûteux d'avoir un abonnement de taxi pour à peu près le même service".
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Matignon coûte le plus cherMais si la note globale s’annonce chaque année salée pour l’Etat, certains fonctionnaires coûtent plus chers que d’autres, note encore L’Obs. Selon ses informations, ceux de Matignon détiendraient même ce malheureux record. Les bureaux du Premier ministre comptent en effet 38 véhicules et 51 chauffeurs, le tout pour un coût annuel de 2 764 000 euros. A titre de comparaison, les services de la présidence ne disposent "que" de 7 véhicules et 10 chauffeurs. L’Obs souligne par ailleurs que le président de la communauté d’agglomération Royan-Atlantique dispose d’une Lexus LS 600h Hydrid, un modèle haut de gamme qui coûterait plus de 126 000 euros. Et même si l’élu se défend en assurant que ce véhicule est une occasion louée, sa location n’en coûte pas moins 900 euros HT par mois et celui-ci est conduit par un chauffeur particulier, relève le magazine.
Une berline sinon rienDe dépenses (très) importantes que l’Etat a tenté de diminuer en début d’année. Mais son objectif – fixé à 150 millions d’euros annuels – semble d’autant plus difficile à atteindre que certaines "règles" ne vont pas du tout dans ce sens. Toujours d’après L’Obs, dans certains hauts-lieux de la République seuls les voitures de fonction seraient acceptées. Alors qu’elle venait d’être nommée ministre du Logement, Cécile Duflo, se serait ainsi vu barrer l’entrée de l’Elysée parce qu’elle roulait à bord d’une petite auto électrique et non pas à bord d’une berline...
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