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Ces deux jours s’annoncent difficiles pour le gouvernement. Celui-ci va devoir se livrer à un véritable numéro d’équilibriste pour tenter de faire rester tous les acteurs de la conférence sociale autour de la table des négociations. La toute première conférence sociale de François Hollande en 2012 avait été marquée par l’euphorie de sa victoire, tandis que la seconde s’était avérée très studieuse et avait laissé les partenaires sociaux sur leur faim. Mais alors que cette année chacun d'entre eux ne semblent rien vouloir laisser passer, celle-ci s’annonce explosive. L’ambiance est en effet électrique entre les syndicats et le patronat.
La "fin du dialogue social" ?
Ce dernier a mis le feu aux poudres la semaine dernière en menaçant de boycotter ces deux jours de tables rondes. Pierre Gattaz, le président du Medef avait exigé un report du compte pénibilité, l’une des mesures phares de la réforme des retraites, de janvier 2015 à 2016, contre l’assurance de sa participation à la grand-messe annuelle. Une requête à laquelle Manuel Vall, le Premier ministre avait finalement accédée deux jours plus tard. Ce qui n’a pas manqué de provoquer l’ire de certains syndicats. Déplorant "la fin du dialogue social", ils ont à leur tour dégainé la menace du boycott. Ainsi, Solidaires a d’ores et déjà prévenu qu’il ne fallait pas compter sur la présence de ses représentants tandis que CGT et Fo doivent se prononcer dans la journée. De son côté, CFDT a prévenu qu’il n’appliquerait pas la politique de la "chaise vide", tout en condamnant le "coup porté" par la majorité. Tandis que CFTC s’est dit favorable à un dialogue "sans tabou et sans les postures les postures idéologiques qui dénaturent les échangent".
Les enjeux de ces deux jours
Le président François Hollande ouvrira les festivités ce lundi en prononçant un discours d’ouverture. L’occasion pour lui de fixer la prochaine feuille de route des réformes sociales à venir en faisant, entre autres, le point sur le pacte de responsabilité et sur les passages qui vont donner lieu à des négociations, notamment le volet emploi. Et alors que l’exécutif mise sur ce pacte pour tenter d’inverser la courbe du chômage et instaurer un dialogue social, Manuel Valls, le Premier ministre devrait annoncer dès mardi des "mesures concrètes". L’alternance devrait ainsi être mise à l’honneur. "L'enjeu de la conférence, ce sera avant tout l'emploi", a-t-on par ailleurs prévenu au ministère du Travail.
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