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Nicolas Sarkozy doit déposer un recours contre le rejet de ses comptes de campagnes de la dernière présidentielle ce jeudi au Conseil constitutionnel.
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La contre-attaque de Nicolas Sarkozy. Alors que les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l’élection présidentielle de 2012 ont été rejetés par la Commission nationale des comptes de campagnes et des financements politiques (CNCCFP) sur le motif que des dépenses liées à certains déplacements devaient être imputées au candidat, l’ancien chef de l’Etat a décidé de répliquer.  Son entourage a en effet indiqué qu’il était sur le point de déposer un recours devant le Conseil constitutionnel. Le texte serait encore actuellement entre les mains de Nicolas Sarkozy. Ce dernier devrait le remettre aux Sage ce jeudi ou au plus tard vendredi.


Il conteste "le mode de calcul"

Aussitôt après avoir appris le rejet exprimé par la CNCCFP, le trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, le député Philippe Briand avait annoncé que l’ancien président allait déposer un recours. Celui-ci avait par ailleurs précisé que le candidat déchu contestait "le mode de calcul" de la Commission. Selon lui, la CNCCFP a réintégré dans les comptes de campagne des dépenses antérieures à la déclaration officielle de candidature de M. Sarkozy, le 15 février 2012, soit deux mois avant le 1er tour. Une autre source de l’UMP a, quant à elle, précisé que la prise en charge par le mouvement d'une partie du grand meeting de Villepinte du candidat Sarkozy (le 11 mars) a été notamment retoquée. Ce jour-là se tenait aussi un conseil national de l'UMP. Ces frais supplémentaires entraînent du coup un dépassement du plafond de dépenses autorisé, qui avait été fixé à 22.509.000 euros pour un candidat parvenant au second tour.

Et alors qu’il est lui-même membre du Conseil constitutionnel, l’ex-président a décidé de ne pas participer au délibéré le concernant. Si le rejet venait à être confirmé, Nicolas Sarkozy ne serait alors pas remboursé de la partie des frais de campagne pris en charge par l'Etat. Celle-ci est fixée à 10.691.764 euros pour les candidats arrivés au second tour. Un véritable coup dur pour la trésorerie de l’UMP.