Sur les 51 hommes poursuivis pour viols aggravés sur Gisèle Pelicot, un quart affirment avoir eux-mêmes subi des viols dans leur enfance.
Si Eric Ciotti, député (LR) des Alpes-Maritimes, apparaît aujourd'hui comme un fervent défenseur du service militaire, il n'en a pas toujours était le cas.
Comme le révèle le Canard enchaîné ce mercredi, Eric Ciotti a joué de ses relations politiques en 1991 pour échapper au service militaire. Après avoir obtenu plusieurs reports pour poursuivre ses études, Eric Ciotti, qui terminait alors son cursus à Sciences-Po, devait effectuer seize mois de service dans l'armée car il avait demandé à effectuer son service dans la coopération.
Une lettre arrivée au mauvais moment
Mais à cette époque-là, Eric Ciotti souhaitait conserver son emploi d'assistant parlementaire du député... Christian Estrosi. Comme le montre la lettre ci-dessus, celui qui deviendra maire de Nice en 2008 a demandé à François Fillon, alors député de la Sarthe, d'intervenir pour éviter le départ de son jeune collaborateur.
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Ce dernier s'exécute et envoie une lettre au ministre de la Défense de l'époque, Jean-Pierre Chevènement. Seulement, cette lettre arrive dans son bureau au mauvais moment. Le lendemain, c'est-à-dire le 29 janvier 1991, le "Che" décide de démissionner pour protester contre la guerre en Irak. Interrogé ce mercredi matin sur France Info, Jean-Pierre Chevènement a déclaré n'avoir "aucun souvenir de cette demande", d'autant que "M. Ciotti n'était personne pour (lui) à l'époque".
"Ma femme est tombée enceinte"
Son courrier est donc resté lettre morte, mais Eric Ciotti a finalement pu compter sur un heureux évènement pour échapper au service militaire. "Ma femme est tombée enceinte. J'ai fait une demande de dispense au titre du soutien de famille et je l'ai obtenue", a indiqué le député au Canard enchaîné.
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