Cet important ministre qui exaspère toute la macronieAFP
A l'approche des élections municipales, certains nourrissent des ambitions locales. C'est le cas de Didier Guillaume, qui occupe depuis quelques mois un maroquin ministériel. Aujourd'hui, il brigue la mairie de Biarritz… Et agace beaucoup ses amis macronistes.

"Cela va se régler entre le président et le Premier ministre", explique sans fard un "dirigeant du parti présidentiel" dans les colonnes du Parisien (article abonné). Il parle du conflit de sudistes qui agace le plus La République en Marche : celui qui oppose Didier Guillaume à Jean-Baptiste Lemoyne. Les deux entendent conquérir Biarritz. Problème ? Ils appartiennent tous deux au parti du chef de l'Etat.

Pire encore : l'un est aujourd'hui secrétaire d'Etat, en charge du Tourisme tandis que l'autre est  ministre sous Edouard Philippe. Depuis le départ de Stéphane Travert, il occupe l'hôtel de Villeroy, 78 rue de Varenne. Il est donc en charge de l'Agriculture et de l'Alimentation.

Quand il a décidé de se présenter à la succession de Michel Veunac, maire sortant de Biarritz (MoDem), ce dernier n'envisageait pas de repartir. Âgé de 74 ans, le centriste pensait allors mettre un terme à ses années de règne. Mais au final, il est revenu sur sa décision… Et a convaincu le secrétaire d'Etat au Tourisme de rejoindre sa liste, indique le quotidien régional.

"En tout cas, tout le monde est bien embêté à En marche car ces deux ministres qui s'affrontent donnent une mauvaise image", assène le même dirigeant LREM, pour qui "personne ne veut s'en charger".

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Pas sûr, de toute façon, qu'un avis formulé par l'exécutif suffise à décourager Didier Guillaume. Il semble "bien décidé à aller jusqu'au bout de son aventure biarrote, quelque soit la décision jupitérienne", écrit le journal.

Pourquoi Didier Guillaume, originaire de la Drôme, brigue-t-il Biarritz ?

Si Didier Guillaume a décidé de briguer Biarritz alors que tous ses précédents mandats ont fait de lui un parlementaire de la Drôme, c'est parce que le maire de Biarritz, mais aussi son premier adjoint lui auraient dit de tenter le coup, assure Jean Glavany, qui recrutait le futur ministre dans les années 1990. Macron et même, je crois, Bayrou, tout le monde lui avait dit : vas-y", poursuit l'ancien député socialiste, pour qui celui qui fut son conseiller est "tombé dans un piège".  

"Un piège, quel piège ? Cela fait partie de la vie politique normale. Je ne suis candidat contre personne mais seulement pour être maire de Biarritz. J'ai décidé de quitter le département de la Drôme où je ne me suis pas représenté depuis 2015 et de changer de vie. Ma résidence principale est depuis plusieurs années à Biarritz", tente cependant le ministre.

Si, de toute aventure, il était amené à quitter le gouvernement, il redeviendrait immédiatement sénateur de la Drôme. Un poste qu'il devrait abandonner, si le scrutin le plaçait à la tête de la ville qu'il convoite, précise Le Parisien...