Budget : Michel Barnier demande aux Français de faire des sacrifices pour sauver l'économie©Ait Adjedjou Karim/ABACA
Le Premier ministre a dévoilé une série de mesures économiques dans le cadre du budget 2025 de l'État. L'objectif est de réaliser 60 milliards d'euros d'économies pour redresser les finances du pays. Cette démarche concerne plusieurs catégories de la population, dont les retraités.

Le Premier ministre a annoncé la couleur pendant son discours de politique générale ce mardi 1ᵉʳ octobre : le budget 2025 sera marqué par des efforts partagés, et les retraités ne seront pas épargnés. Parmi les mesures phares, le gel de la revalorisation des pensions suscite déjà de nombreuses réactions. Ce report permettrait d’économiser 3,8 milliards d’euros, d'après le gouvernement. Cette revalorisation aurait dû compenser l’inflation, mais son décalage risque d’avoir un impact important sur le pouvoir d'achat des retraités. Le locataire de Matignon a justifié cette décision en affirmant qu'il s'agissait d'un "effort juste", bien que difficile, au vu de la situation financière "extrêmement grave" du pays.

Réduction des remboursements des visites médicales

Dans le secteur de la santé, une autre mesure envisagée est la réduction du taux de remboursement des consultations médicales par l'Assurance maladie. Actuellement fixé à 70 %, ce taux pourrait baisser à 60 %, laissant les mutuelles prendre en charge une part plus importante des frais médicaux. Cette décision, encore à l’état de projet, viserait à réduire le déficit croissant de la Sécurité sociale, qui pourrait dépasser les 17 milliards d’euros en 2025.

Un "effort" assumé par le gouvernement

Malgré les critiques, notamment de la part de personnalités politiques comme Gérald Darmanin au micro de France Info, Michel Barnier assume pleinement ces décisions. Il a affirmé le 3 octobre sur France 2 dans l'émission L’Événement qu'il était prêt à prendre le risque d’être impopulaire pour redresser la situation économique. Selon lui, ces décisions sont nécessaires pour éviter de faire peser le poids de la dette sur les générations futures. Il a également prévenu que d’autres "décisions difficiles" seraient nécessaires dans les mois à venir.