Comme chaque année, pompiers et facteurs frappent aux portes pour vendre leurs traditionnels calendriers. Ces petits gestes, à première vue anodins, s’inscrivent dans une longue tradition de solidarité et de...
Emmanuel Macon vient de s’offrir une nouvelle polémique. "Je pense que le RSI était une erreur", a-t-il en effet lâché mardi devant un séminaire d’artisans réunis à Paris. Alors que le gouvernement de Manuel Valls a engagé un vaste chantier de modernisation du régime social des indépendants, l’ancien banquier de chez Rothschild a estimé que ces transformations n’étaient pas suffisantes et qu’il était favorable à une suppression de ce régime. Il faut envisager une "réforme plus pragmatique", a-t-il fait valoir. Et celui-ci d’expliquer : "Nous avons besoin des charges, des cotisations pour se couvrir de risques mais l'idée d'avoir un régime propre pour les indépendants ne me paraît pas être une bonne idée (…) le monde de demain sera un monde de plus de mobilités (...) ce sera une vie de transformation d'activités, on passera de l'indépendant au salarié, au chef d'entreprise".
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"Mais toutes ces réformes c'est de l'aménagement d'un régime en place"
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Des propos qui ne sont passés inaperçus dans la classe politique. "Monsieur le ministre, où étiez-vous le 3 décembre dernier lorsque les députés ont examiné en séance la proposition de loi visant à réformer le RSI qui vous avions déposée avec Julien Audibert, et que nous n’avons eu pour seule réponse le mépris de votre collègue au gouvernement, Laurence Rossignol", a réagi Bruno Le Maire, le candidat à la primaire Les Républicains de 2016. Mardi dernier, la proposition de loi de réforme du RSI soumise par les députés LR Bruno Le Maire et Julien Audibert a en effet été rejetée par le gouvernement, lequel a argué avoir déjà engagé des actions allant en ce sens. "Mais toutes ces réformes c'est de l'aménagement d'un régime en place. Est-il optimal ? Je vous livre ma conviction, je pense que non", a de son côté estimé Emmanuel Macron lors du séminaire, marquant ainsi une nouvelle fois la rupture avec son propre camp.
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