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"Rien n'est calé à cette heure." A quatre jours du 14 juillet 2023, un proche de l'Élysée témoigne à BFMTV du doute planant sur une éventuelle prise de parole du président pour la fête nationale. Pourtant, en avril dernier, suite à la crise de la réforme des retraites, Emmanuel Macron avait lui-même fixé le 14 juillet comme date d’un "premier bilan" de l’avancée des nouveaux grands chantiers de l’exécutif. Dans le contexte actuel de contestation urbaine, le président pourrait changer d’avis.
Allocution d’Emmanuel Macron : un bilan attendu
En avril, Elisabeth Borne avait détaillé le programme des "100 jours" d'Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse. "La feuille de route répond immédiatement aux inquiétudes et aux attentes des français qui attendent des solutions concrètes et des actions qui changent la vie, des réponses aux grands défis de notre temps."
Or, 3 mois après, la page des retraites a été tournée tant bien que mal. Si des chantiers ont été lancés dans de nombreux domaines (France Travail, la réforme du lycée professionnel, le plan climat…), les Français attendent un retour concret sur le cap pris par l’exécutif. Et, ce 14 juillet, apparaissait comme le moment opportun pour présenter de nouvelles mesures, et peut-être un nouveau gouvernement, à la France. Mais, depuis la mort de Nahel abattu par un policier à Nanterre le 27 juin dernier, le gouvernement affronte un nouvel épisode de crise. En quoi l’allocution du 14 juillet en est-elle impactée ?
Allocution d’Emmanuel Macron : la crainte de nouvelles émeutes
"C’est le problème de fixer un cap à 3 mois : il peut se passer tellement de choses", souligne Alba Ventura, journaliste politique, sur RTL. Ces derniers jours, plusieurs nuits d'émeutes ont eu lieu en France. Dans ce contexte, l’Elysée s’interroge sur la forme et la date que doit prendre la prochaine allocution du président.
Bien que le calme soit revenu, l'exécutif craint de nouvelles émeutes. Selon les services du renseignement, un regain des violences au cours de l’été est plausible. "On constate souvent une recrudescence des violences quand il n'y a pas école", expliquait un policier sur BFMTV fin juin. Alors qu’Élisabeth Borne a promis "des moyens massifs" pour "protéger les Français" le 13 et le 14 juillet, "c'est sûr que si le président parle et qu'après, ça pète à nouveau, on passe un peu pour des idiots", confie un député Renaissance à BFMTV. La solution serait-elle de décaler l’allocution initialement prévue au 14 juillet ?
Allocution d’Emmanuel Macron : une autre date que le 14 juillet ?
Ne pas donner d’allocution le jour du 14 juillet ne serait pas une première pour Emmanuel Macron. Le président ne s’est pas toujours plié à l’exercice. Il n’a pris que deux fois la parole lors de la fête nationale : la première en 2020 peu de temps après le début de la pandémie de Covid-19 puis la seconde en 2022 au début de son second quinquennat. Il se pourrait alors que le président ne s’exprime pas sur son agenda politique ce 14 juillet. Selon BFMTV, il pourrait attendre le 26 juillet qui correspond jour pour jour à la fin des "100 jours". Par ailleurs, cette date coïncide également avec la fin de la session parlementaire, autrement dit avant les vacances des députés.