Paul G., 31 ans est accusé d’avoir violé Gisèle Pelicot en 2016. Il a reconnu les faits dans leur totalité ce vendredi 8 novembre, avant de faire part à la cour de son souhait de devenir pasteur.
Ses détracteurs le disent vieux, en retrait et même timoré. Le Alain Juppé de ces derniers jours n’a pourtant rien à voir avec ce portrait. "Je les emmerde", a-t-il en effet répondu à Franz-Olivier Giesbert lorsqu’il lui a demandé dans un reportage difusé lundi soir sur France 3 ce qu’il aimerait dire "aux gens qui disent ‘Juppé il est très conventionnel, qu’est-ce qu’on va se faire chier… ?". Une sortie quelque peu surprenante venant de l’ancien Premier ministre qui a toujours pris soin de mesurer ses propos en public. "Moi je ne m’emmerde pas dans la vie. Alors s’ils se font chier avec moi, qu’ils aillent voir ailleurs, hein !", a-t-il même ajouté. Et celui qui se rêve à l’Elysée en 2017 de questionner : "Est-ce qu’on attend d’un président de la République qu’il vous fasse marrer ? Ce genre d’argument vraiment est absolument insoutenable. C’est ce qui rabaisse la politique".
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"Depuis la rentrée, le climat a changé"
Mais ses détracteurs ne sont pas les seuls à réussir à le faire sortir de ses gonds. Il y a deux deux semaines, juste après un discours qu’il venait de prononcer à Strasbourg, Alain Juppé n’a pas du tout apprécié qu’on l’interroge sur son rival à la primaire, Nicolas Sarkozy. "Ils me font tous chier !" a-t-il lâché à un journaliste, rapporte Le Parisien.
"Depuis la rentrée, le climat a changé. Il y a de la tension. Il s’agace de plus en plus, parfois pour trois fois rien. Notamment en déplacement, où il ne supporte pas le moindre cafouillage", a confié au journal un membre de son équipe de campagne. "Dès qu’il sent qu’il y a un truc qui cloche, ça part en vrille", a regretté un autre proche. Et pour cause : la dernière enquête Harris Interactive pur France 2 montre qu’Alain Juppé est désormais au coude-à-coude avec Nicolas Sarkozy, le devançant de seulement 4 points au second tour.