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Fortune de Joël Robuchon : un chiffre d’affaires colossal
Après Paul Bocuse, la France vient de perdre un autre mastodonte de la gastronomie hexagonale. Le cuisiner 32 fois étoilé au "Guide Michelin" (jusqu’à 40 parfois) : Joël Robuchon. Une réussite qu’il doit à son talent sans commune mesure salué par les chefs du monde entier. Et un talent qui lui a permis, au fils des décennies, d’ouvrir de nombreux établissements de Paris à Las Vegas et de Tokyo à Macao. Tel que le souligne France 24, les établissements en question sont, le plus souvent, connus sous le nom de "Atelier Joël Robuchon".
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Et visiblement lorsque l’on se nomme Joël Robuchon, ça rapporte. Pour preuve, l’an passé, le magazine Capital avait passé en revu ces Français qui excellent sur le volet professionnel dans le monde entier. Le grand maître des fourneaux en faisait, naturellement, partie. Il faut dire qu’avec un chiffre d’affaires porté à 7 millions d’euros, celui qui avait été désigné tel le Cuisinier du siècle en 1990 par le Gault et Millau était parvenu à mettre en place une stratégie gastronomique trois étoiles particulièrement lucrative.
Fortune de Joël Robuchon : jusqu’à 20 % de commission
Outre son talent d’exception, Joël Robuchon était un homme d’affaires avisé. Un vrai. Ce virtuose de la gastronomie avait, il y a longtemps déjà, largement pris la mesure du fait que partager son savoir-faire et jouer les formateurs pouvait se révéler rentable. Comme d’autres, à l’instar d’Alain Ducasse, il avait compris que dénicher des talents et les placer sous son aile pouvait lui permettre de tisser une toile lui donnant la possibilité d’accroître son business. Parce qu’il a choisi de mettre en avant ses poulains, ces derniers ont vu leur notoriété croître de manière importante. Sauf que, souligne Capital, Maître Robuchon veille au grain et touche ainsi de très jolies commissions : entre 15 et 20 % du salaire annuel de ses poulains. Un business model gastronomique qui porte ses fruits. Ce d’autant plus que Joël Robuchon se révèle rarement propriétaire de ses établissements en fin de compte. Il a, certes, apposé sa signature sur les établissements de ses protégés mais il facture, en réalité, une prestation de service via sa société.
Lorsque l’on sait, précise Capital, que les meilleurs représentants de la profession perçoivent un salaire moyen qui oscille entre 4 000 et 12 000 euros net par mois (parfois le double pour ceux qui posent leurs valises à l’étranger), il est ainsi aisé de comprendre que le business model gastronomique signé Robuchon valait, indéniablement, se pesant d’euros. De millions d’euros.
Fortune de Joël Robuchon : un héritage en partage
De fait, s’il s’est éteint en Suisse, à Genève plus précisément (soit là où il prévoyait d’ouvrir un nouveau restaurant), Joël Robuchon, jusqu’à son dernier souffle, fourmillait d’idées et de projets partout dans le monde. Entre ses institutions, ses écoles, ses restaurants, ses alliances avec des groupes industriels alimentaires comme Fleury Michon, les émissions culinaires auxquelles il prenait part et les ouvrages qu’il publiait, le génie de la gastronomie avait, depuis le milieu des années 90, délaissé son statut de chef cuisinier pour prendre la casquette d’un véritable businessman auquel tout réussit.
Un chef que celles et ceux qui ont eu la possibilité de croiser décrivent comme un personnage à la fois exigeant et ultra perfectionniste. Mais un chef qui laisse surtout derrière lui une femme et trois enfants, dont deux ont décidé – peut-être pas de lui succéder – tout du moins d’investir à leur manière le milieu gastronomique.
Reste à déterminer, quelle est l’ampleur exacte de son patrimoine personnel et comment celui-ci sera transmis et divisé. A suivre…
En vidéo - Disparition de Joël Robuchon : "le beurre et l'argent du beurre"