
La fermeture progressive de l’ADSL est engagée en France depuis janvier 2025. 162 communes vont être coupées du réseau avant fin février. Voici lesquelles.
La réforme applicable depuis le 1 er juillet 2021 du diagnostic de performance énergétique, le fameux DPE, a compliqué la vie des propriétaires qui souhaitent vendre ou louer un appartement ou une maison. Dans le premier cas, si le diagnostic est mauvais, le prix devra souvent être revu à la baisse (jusqu'à - 15 % selon les notaires de France), dans le second, la location est tout simplement interdite à court et très court terme en fonction de la note obtenue (F ou G). Les règles ont toutefois été assouplies concernant ce dernier point entre temps pour les petites surfaces.
Cette réforme rentre dans le cadre de la Réglementation thermique 2020 pour les constructions neuves, qui vise à réduire de façon spectaculaire les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2050 afin d'atteindre la "neutralité carbone." Mais cette RE2020 vise aussi à améliorer l'isolation et les modes de chauffages dans constructions anciennes pour éliminer les "passoires thermiques." Et donc de diminuer les factures énergétiques des particuliers.
Le magazine Capital reprend une étude publiée le 17 décembre par le gestionnaire de biens Manda. Celui-ci a analysé 15 000 logements, à la fois de clients et ceux de partenaires pour établir quatre superficies moyennes : studio de 22 m 2, T2 de 42 m 2, T3 de 63 m 2 et T4 de 81 m 2. La méthodologie a ensuite consisté à associer ces surfaces à la consommation maximale au mètre carré autorisée pour chaque classe de DPE : A, B, C, D, E et F (la G n'a pas été prise en compte, elle sera interdite à la location dès le 1 er janvier 2025).
Et les différences entre un bon et un mauvais diagnostic sont impressionnantes pour chaque superficie : entre un logement classé A et un logement classé F, la facture mensuelle d'électricité (chauffage, électroménager...) varie quasiment de 1 à 6 !
Président de Manda, Eytan Koren, interrogé par le mensuel, fait un constat lucide : "On considérait il y a peu encore l'électricité comme une commodité mais la crise énergétique a eu au moins eu la vertu de changer cette donne. Désormais les ménages intègrent pleinement le budget électricité dans leurs dépenses de logement." Voici le résultat de l'étude :
Pour un studio de 22 m 2, la facture délectricité mensuelle est en moyenne de :
Pour un T2 de 42 m 2, la facture délectricité mensuelle est en moyenne de :
Pour un T3 de 63 m 2, la facture délectricité mensuelle est en moyenne de :
Pour un T4 de 81 m 2, la facture délectricité mensuelle est en moyenne de :
Un quatre pièces correctement isolé "coûte presque deux fois moins cher en électricité qu’un studio mal isolé" affirme Vincent Marcola, chef de produit chez le leader du marché de la laine de roche, Rockwool.
Capital cite un passage de l'étude qui coule de sens et devrait inciter propriétaires et propriétaires bailleurs (face à la perpective pour leurs locataires de ne pas surpayer l'électricité) dont le bien affiche un mauvais DPE à réaliser d'urgence des travaux d'isolation, d'autant que les aides comme MaPrimeRénov', les Certificats d'économie d'énergie (CEE) et d'autres encore permettent une prise en charge partielle en fonction des revenus fiscaux.
"Plus un logement est grand, plus il y a de surface à chauffer, ce qui signifie que les pertes de chaleur, si l’isolation est insuffisante, auront un impact plus important sur la facture énergétique [...] Dans un logement de grande taille, même un petit défaut d’isolation peut entraîner des pertes de chaleur considérables."
Un investissement "forcé" qui chamboule actuellement le marché de l'immobilier mais qui s'avère indispensable au vu des incertitudes sur les prix de l'énergie qui risquent d'augmenter à nouveau dans un futur proche.