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Les Français sont enfin libres. Depuis la levée du confinement, ce lundi 11 mai, des millions de citoyens peuvent enfin sortir de chez eux, sans avoir besoin de remplir une attestation de sortie (sauf pour les déplacements à plus de 100 km du domicile).
Malgré un déconfinement progressif sur l’ensemble du territoire français, plusieurs commerces ont pu ouvrir à nouveau, comme les salons de coiffures, les magasins ou encore les marchés. Sans pour autant oublier les parcs, jardins et plages, des espaces de vie très prisés des Français confinés pendant près de deux mois.
Pour autant, jeunes et adultes ne doivent pas relâcher leurs efforts et continuer à respecter les gestes barrières pendant la crise sanitaire. Si certains appliquent avec rigueur les mesures de distanciation sociale, d’autres ont beaucoup de mal à imprimer ces règles. Des comportements que beaucoup de policiers n’ont pas manqué de relever ces derniers jours.
"Les masques ne me servent à rien"
À commencer par le port du masque obligatoire dans les transports en commun et les lieux publics. Dès les premiers jours du déconfinement, la gendarmerie des Vosges s’est amusée à relever les excuses de ces réfractaires, ne voulant pas porter cet accessoire pour se protéger du virus. Leurs arguments semblent vraiment peu convaincants, à en croire leur compte Twitter.
"Les masques ne me servent à rien. De toute façon, on en fait beaucoup trop autour de ce coronavirus", s’exclame un individu en plein déni. Tandis qu’un autre aime vivre dans le danger. "Je suis en parfaite santé, c’est mon choix de ne pas en mettre". Parmi les autres excuses, "L'État doit m’en fournir gratuitement s’il veut que j’en porte" ou encore "On m’oblige à en porter. C’est une atteinte à ma liberté individuelle". Enfin, un autre contrevenant joue la carte du confort. "Ça fait des marques et de la buée sur les lunettes. Et puis ça fait mal aux oreilles".
Ceux qui ne respectent pas le périmètre de déplacement
Qu’il est difficile de respecter les règles de déplacement pendant la crise sanitaire. Que ce soit autour d’un kilomètre ou 100 km maximum, certains Français n'ont pas manqué d’imagination pour berner, non sans peine, les forces de l’ordre.
Dans un entretien pour Vice, deux policiers – l’un de Besançon, l’autre de Paris – ont relevé les pires prétextes qu’ils ont entendus lors de divers contrôles. "Une fois, j'ai croisé un homme qui marchait à pied, il était à au moins 5 kilomètres de chez lui, donc en dehors de son périmètre", explique le policier bisontin. "Je lui ai demandé son attestation qu'il n'avait bien évidemment pas et il m'a répondu qu'il allait juste nourrir des ânes". Une drôle d’excuse qui n’a évidemment pas convaincu l'agent.
Autre situation ubuesque lorsqu’il a verbalisé d’une dizaine de personnes, réunis autour d’un barbecue sauvage en pleine aire d’autoroute. "Ils m'ont dit qu'ils faisaient juste leur pause-déjeuner avant de reprendre la route. Ils devaient surtout penser que c'était l'endroit parfait pour ne pas se faire prendre".
Quant à son confrère parisien, une personne âgée a tenté de justifier pour échapper à l’amende pendant le confinement. "J'ai vu une dame d'un certain âge en voiture qui était à des dizaines de kilomètres de chez elle. Je lui ai demandé ce qu'elle faisait, elle m'a dit qu'elle allait déposer une pizza chez une copine".
Des motifs impérieux assez insolites
Quand il s’agit des motifs impérieux, les Français ne sont jamais avares d’excuses, n’hésitant pas à mettre en avant le côté bienveillant pour attendrir les forces de l’ordre. Repéré par l’Est Républicain, un homme, contrôlé à Bethoncourt, a juré qu’il devait s’occuper de sa grand-mère malade. "Le tout avec une pipe à chicha et un kebab posé à côté de lui dans sa voiture", précise le quotidien régional.
Sur Twitter, d’autres gendarmes ont relevé de belles perles sur la route. Comme cet automobiliste, contrôlé et verbalisé dans les Yvelines, rendant visite à sa mère malade avec ses deux filles… et leur quad dans la remorque. Ou encore ces deux chauffards surpris à tout allure vers Rouen, visiblement pressés de récupérer un chien chez un éleveur.