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La star du foot Diego Maradona victime d’un arrêt cardiaque
La mort d’une légende du football. Le mercredi 25 novembre, Diego Armando Maradona est décédé à l’âge de 60 ans des suites d’un arrêt cardiaque survenu à son domicile à Tigre, situé au nord de Buenos Aires en Argentine. L’annonce de sa disparition a endeuillé le monde du sport, entrainant trois jours de deuil national dans tout le pays.
Consacré comme l’un des meilleurs joueurs de tous les temps, Diego Maradona a brillé sur la scène footballistique internationale entre les années 80 et 90. De ses débuts prometteurs dans les clubs argentins, le génie du ballon rond joue sous les couleurs du FC Barcelone pendant deux saisons et remporte la Coupe du Roi et la Coupe de la Ligue d’Espagne avec le club en 1983.
La carrière de Diego Maradona connaît une ascension fulgurante en 1986 lorsqu’il remporte la Coupe du monde avec l’équipe d’Argentine. Fort de ses talents de dribbleur, le jeune prodige avait marqué la compétition avec "son but du siècle" face à l’Angleterre en quart de finale de la compétition, ou encore sa célèbre "main de Dieu" inscrite dans les mémoires du football.
Un succès qui va le poursuivre du côté de Naples en Italie, où il a porté le maillot du club italien pendant sept saisons (entre 1984 et 1991). Avec cette équipe, Maradona a notamment remporté la coupe d’Italie en 1987 ou encore le titre de champion d’Italie à deux reprises, en 1987 et 1990.
Sportif au tempérament sulfureux, Diego Maradona a également fait la Une des journaux pour des affaires de dopage, multipliant les scandales et dérapages dans les médias. Pour autant, l’ancien entraîneur de la sélection argentine était adulé par ses fervents supporters et d’autres stars du foot à travers le monde.
Le médecin visé par une enquête pour homicide involontaire
Deux jours après sa disparition, la justice avait ouvert une enquête pour déterminer s’il y a eu négligence dans la mort de Diego Maradona, le parquet cherchant à savoir si l’icône du football a reçu les soins nécessaires. "Il y a déjà des irrégularités", déclarait notamment un membre de sa famille à l’AFP.
D’autant que plusieurs heures après sa mort, son avocat et ami Matias Morla avait déploré "que l’ambulance a mis plus d’une demi-heure pour arriver à la maison" où se trouvait l’ancien numéro 10. Avant d’assurer qu’il irait "jusqu’au bout" de cette affaire.
Tout cela avant qu’un nouveau rebondissement agite les médias. Ce 29 novembre, l’agence de presse argentine Telam a annoncé que Leopoldo Luque, le médecin de Diego Maradona, était visé par une enquête pour homicide involontaire. Au même moment, la police a perquisitionné son cabinet et son domicile à la recherche d’éléments sur une éventuelle négligence professionnelle, d’après des images diffusées par la télévision et des sources judiciaires citées par l’agence argentine.
La défense du docteur argentin en conférence de presse
Lors d’une conférence de presse retransmise à la télévision ce 29 novembre, Leopoldo Luque s’est défendu de toute négligence, affirmant qu’il avait fait "tout ce qu’il pouvait, jusqu’à l’impossible" pour un patient qui "faisait ce qu’il voulait".
"Vous voulez savoir de quoi je suis responsable ? De l’avoir aimé, de m’être occupé de lui, d’avoir prolongé sa vie, de l’avoir améliorée jusqu’à la fin", a-t-il déclaré les larmes aux yeux. Se considérant comme un "ami" de la légende Maradona, le docteur de 39 ans le voyait "comme un père, pas comme un patient" tout en précisant qu’il n’était pas son médecin traitant.
"Je suis neurochirurgien", a souligné celui qui avait opéré Diego Maradona d’un hématome au cerveau le 3 novembre dernier. "Je suis la personne qui s’occupait de lui (depuis l’opération). Je suis fier de tout ce que j’ai fait. Je n’ai rien à cacher. Je suis à la disposition de la justice". Poursuivant sa défense, Leopoldo Luque admet toutefois que l’ancien sportif était "ingérable" durant sa convalescence. "Il aurait dû aller dans un centre de rééducation (après son opération). Il n’a pas voulu, et il ne voulait pas non plus d’un accompagnant thérapeutique". Avant d’ajouter. "Une psychiatre avait demandé qu’il y ait toujours une ambulance devant chez lui. Je ne sais pas qui est responsable du fait qu’il n’y avait pas d’ambulance ce jour-là".