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Hubert Auriol a marqué de son empreinte l'histoire du Paris-Dakar. Premier pilote à avoir remporté le célèbre rallye-raid en moto (1981, 1983) et en auto (1992), il a choisi de retracer son parcours riche en aventures dans son livre autobiographique intitulé T.D.S.P.P (Tout Droit Sur Piste Principale) - Sur les traces d'Hubert l'Africain, paru chez Le voyageur éditions, en août 2019.
"Quand je me suis engagé au Dakar la première année, j'y suis allé en me disant 'je vais aller à Dakar en moto'. Je voulais vivre une aventure... Mais je n'avais jamais imaginé que j'en ferai ma carrière et que ça deviendrait ma raison de vivre", nous a-t-il confié le 2 juillet dernier par téléphone.
L'ancien pilote a profité du confinement en mars-avril dernier pour raconter ses plus belles histoires à ses fans sur les réseaux sociaux et pour écrire un nouvel ouvrage "en complément" de son autobiographie. "Je vais faire un album photo avec toutes les photos que je n'avais pas mis dans mon livre avec un certain nombre d'anecdotes que j'ai réécrites ou complétées avec des gens qui ont vécu ou éclairé mes aventures", nous a-t-il révélé.
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De pilote de rallye-raid à organisateur de course automobile
Dans son autobiographie, Hubert Auriol ne narre pas seulement ses exploits sur les pistes. Le natif d'Addis-Abeba (capitale de l'Ethiopie) raconte également sa reconversion professionnelle. En 1994, il met un terme à sa carrière de pilote et devient le directeur de course du Paris-Dakar jusqu'en 2003. Son passage à la tête de l'organisation du rallye-raid a notamment été marqué par la menace terroriste qui planait sur les étapes au Niger en 2000. Avec l'aide de son équipe, il organise un pont aérien pour acheminer les véhicules et leurs équipages directement en Libye afin de poursuivre la compétition.
"Un exercice de management et de logistique extraordinaire", s'est-il remémoré. "C'était une situation de crise terrible. Il fallait assurer la survie du Dakar. Si on n'avait pas réussi le pont aérien, je ne suis pas sûr qu'on parlerait du Dakar aujourd'hui", a-t-il assuré. Le pont aérien a duré quatre jours et a été couronné de succès.
Si le sexagénaire n'est plus à la tête du Paris-Dakar depuis 2003, il suit toujours avec intérêt l'évolution de la compétition. "Je suis très sensible à l'évolution du Paris-Dakar, en particulier sur ce qu'il va advenir. On a vécu des critiques pendant longtemps sur le fait d'aller en Afrique. Puis le rallye a changé de continents. Il a été en Amérique du Sud. Désormais, il est en Arabie saoudite. Aujourd'hui, on est à l'acte III du Dakar. L'événement va forcément s'adapter à l'évolution de notre époque qui est d'être plus écologique, plus tourné vers les différentes catégories... Il va forcément être obligé de se réinventer pour pouvoir subsister".
Aujourd'hui, l'ex-directeur de course se consacre à ses activités de consultant dans l'organisation d'événements sportifs. En 2021, il devrait assister l'agence Maïenga dans l'organisation de la quatrième édition du rallye Gazelles & Men.
Un pionnier du rallye-raid, mais aussi de la télévision
Si Denis Brogniart est la figure emblématique de Koh-Lanta, peu de gens se souviennent qu'il n'a pas été l'animateur du célèbre jeu d'aventure au début. En effet, Hubert Auriol a été l'animateur de la toute première saison du programme en 2001.
"Quand TF1 a lancé leur première émission de télé-réalité, on m'a proposé d'être le présentateur de Koh-Lanta parce qu'on trouvait que ma personnalité représentait l'animateur qu'il recherchait", a-t-il confié. L'ancien pilote s'était fait remarquer par TF1 après avoir créé et animé Grand Prix , émission consacrée aux sports mécaniques, entre 1986 et 1987 sur France 5 (La Cinq, à l'époque). "Pendant un an, Grand Prix était une espèce de rendez-vous de tous les passionnés de sports mécaniques tous azimuts. Il y avait aussi bien de la moto, du bâteau, etc."
Toutefois, Hubert Auriol ne fera qu'une saison à la présentation de Koh-Lanta. Il y garde une bonne expérience et se dit fier d'avoir été l'un des pionniers de cette émission culte. Il se réjouit également de la réussite de son successeur à l'animation, qui officiait en tant que voix-off du programme lors de la première édition : "Je trouve que Denis Brogniart m'a parfaitement succédé dans Koh-Lanta ! Il tient très bien le rôle derrière. Je n'ai aucun regret par rapport à ça". L'ancien pilote assure qu'il garde toujours de très bons contacts avec l'animateur de TF1 et qu'il suit le programme. "Je suis très fier de savoir que la dernière émission de télé-réalité qui aujourd'hui fait des audiences en France, c'est Koh-Lanta, qui est la première du genre", a-t-il conclu.
Si la légende du rallye-raid ne se projette pas de revenir à la télévision, il tâche en revanche à mieux faire connaître l'univers des sports mécaniques au grand public avec passion.