Comme chaque année, pompiers et facteurs frappent aux portes pour vendre leurs traditionnels calendriers. Ces petits gestes, à première vue anodins, s’inscrivent dans une longue tradition de solidarité et de...
Le 8 mars 2014, le Boeing 377 de la Malaysian Airlines et ses 239 passagers avait soudainement disparu des écrans radars des contrôleurs aériens. Un mystère que des moyens de recherche jamais entrepris auparavant avaient tenté d'élucider, sans succès. Les théories du complot avaient immédiatement éclaté. Quand bien même le gouvernement malaisien a conclu à un "accident" le 29 janvier dernier, les soupçons sont toujours d'actualité.
Sans preuve, tout est imaginable
Lorsque la Malaisie a évoqué un "accident", de nombreuses familles des victimes se sont indignées. "Je crois qu'ils mentent, il n'y a pas de preuves et tant qu'il n'y a pas de preuves, on ne pourra pas les croire", avait réagi une veuve. Interviewé par France 2, Ghyslain Wattrelos, un père français qui a perdu sa famille dans la catastrophe, n'écarte aucune piste. "Tout pense à dire qu'il y a un détournement au départ", admet-il, faisant référence aux communications coupées subitement et à la trajectoire "intelligente", dessinée par l'avion, qui ne peuvent être que le fruit de la main de l'homme. Pour lui, peut-être que "l'avion ne s'est pas crashé". Puisque aucun débris n'a jamais été retrouvé, il estime que la thèse d'un atterrissage est plus probable que celle d'un accident. "Il y a des tas de gens qui ont un petit bout de l'histoire qui n'ont pas parlé", conclut le veuf.
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Du complot, du complot et encore du complot
Si des thèses non officielles émergent, c'est parce que celles rendues publiques ne sont pas satisfaisantes. Soupçonnée d'avoir annoncé un "accident" pour que les familles puissent demander un certificat de décès et donc être indemnisées, la Malaisie voudrait "acheter notre silence", estime auprès de 20 Minutes la présidente du comité de soutien MH370. En décembre dernier, l'auteur Marc Dugain livrait son enquête dans Paris Match. Selon lui, l'avion se serait écrasé non loin de Diego Garcia, une base militaire des États-Unis. Une théorie déjà évoquée puisque des habitants auraient vu l'avion voler à basse altitude. Les États-Unis ont démenti ces accusations. "Quelqu'un sait, c'est la seule conviction de cette enquête", concluait Marc Dugain. De son côté, Sean Flynn, correspondant pour GQ, a mené l'enquête auprès de proches des victimes et de spécialistes. Selon lui, la Malaisie a manqué de transparence et fait preuve de négligence. Ensuite, toutes les personnes qu'il a rencontrées ont affirmé que les États cachaient quelque chose, particulièrement l'Etat malaisien. D'autres théories, un peu plus tirées par les cheveux, affirment que l'avion aurait été abattu lors d'un entraînement militaire americano-thailandais ou qu'il faisait l'objet d'une mission secrète américaine.
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"Une conjonction de facteurs malheureux"
Gérard Feldzer a évoqué plusieurs hypothèses sur France Info. De l'incident technique à la tentative d'attentat, l'ancien pilote d'Air France n'a rien écarté. Officiellement, les trois plus grandes hypothèses avancées sont l'incendie à bord, la tentative de suicide du pilote ou le détournement de l'avion. Quoiqu'il en soit, l'inexactitude des enquêteurs ne peut contenter les familles. Selon Gérard Feldzer, cette fois interrogé par La Voix du Nord, un complot est cependant peu probable. "La thèse la plus probable est celle d'une conjonction de facteurs malheureux, combinant plusieurs des hypothèses de départ", a-t-il expliqué. Pas sûr que cette conclusion suffise à calmer les familles, qui se demandent toujours comment un avion de cette envergure a pu s'évaporer ainsi. Une marche silencieuse en soutien aux victimes et dans le but de faire avancer l'enquête se tiendra ce dimanche, à Paris.
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