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L’information a d’abord et annoncée par plusieurs médias locaux puis par la radio RTL, avant d’être confirmée par les autorités françaises. Lundi matin, une Française a été enlevée à Bangui en Centrafrique. Agée de 67 ans et religieuse, elle était dans ce pays dans le cadre de son engagement humanitaire auprès de l’ONG médicale catholique CODIS (Coordination diocésaine de la santé). Au moment de son enlèvement, la victime se trouvait à bord d’un véhicule transportant des médicaments. Un employé de l’ONG a également été enlevé en même temps qu’elle. Tous les deux auraient été braqués par un groupe de quatre hommes lourdement armés. Le Frère Elkana Ndawatcha, qui se trouvait lui aussi avec eux, a cependant été relâché.
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"Moi, j'ai été relâché après être dépouillé de tout ce que j'avais sur moi dont mon téléphone portable, mes documents bancaires et de l'argent. L'un des ravisseurs a pris ma place au volant pour partir avec le véhicule et mes deux collègues en profondeur du quartier Boy-Rabe", un quartier du nord-est de Bangui, a rapporté le religieux.
Enlevés par des miliciens chrétiens anti-balakaSelon les premiers éléments réunis, la religieuse et l’employé de l’ONG auraient été enlevés par des miliciens chrétiens anti-balaka mécontents de l’arrestation d’un de leurs chefs. Appelé le « général Andjilo », celui-ci était en fuite jusqu’il y a quelques jours encore. Soupçonné d’avoir commis des « exactions », en d’autres termes, d’avoir été l’un des meneurs des massacres de musulmans commis en décembre 2013, il a finalement été arrêté samedi par ne mission de l’ONU dans ce pays, la Minusca. Aussi, ses miliciens auraient-ils pu enlever la Française et l’humanitaire dans le but d’en faire une "monnaie d’échange".
Une libération des otages en vue ?"La France déplore cet acte contraire au droit humanitaire" et appelle à "libérer au plus tôt" la ressortissante française, a fait savoir le ministère des Affaires étrangères via un communiqué publié lundi soir. Le Quai d’Orsay a par ailleurs précisé que l’ambassade de France à Bangui "est en contact permanent avec l’archevêché de la capitale centrafricaine qui a entamé des discussions avec les ravisseurs".
Les anti-balaka sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka. Cette dernière avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013, avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions. Amnesty International avait dénoncé en décembre "l'impunité" dont jouissaient les responsables des violences.
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