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Ce mercredi, le musée national du Bardo, situé à Tunis (Tunisie), a été attaqué par deux assaillants. Au moins 20 personnes ont trouvé la mort, dont 18 touristes. Si l'attentat n'a pas encore été revendiqué, nul doute que la cible n'a pas été choisie au hasard. Site d'affluence touristique doublé d'une proximité avec le Parlement tunisien, le musée du Bardo comporte plusieurs symboliques et les regards se tournent déjà vers les djihadistes.
Le tourisme, importante source de devises
Outre les nombreux morts recensés, le secteur touristique est lui aussi victime de cet attentat. En s'attaquant aux nombreux touristes présents dans le musée du Bardo, ainsi qu'à des cars stationnés devant le palais, les assaillants ont clairement affiché leur but : enrayer ce secteur d'activité. Un secteur qui représente 7% du PIB. Depuis le printemps arabe en 2011, ce pilier de l'économie tunisienne peinait à retrouver sa dynamique d’antan. Selon Europe 1, la fréquentation touristique avait alors diminué de 40% et devait rebondir cette année. Avec un tel massacre, où des étrangers ont directement été visés, le pays risque de voir sa fréquentation touristique affaiblie.
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Les croisiéristes, premières victimes
Pour couronner le tout, les assaillants semblent avoir délibérément choisi le jour de leur attentat. En effet, le mercredi est un jour d'affluence importante à Tunis. Et pour cause, c'est le jour où les bateaux de croisière y accostent. Neuf des 18 touristes tués ce mercredi étaient des passages du paquebot MSC Splendida, indique Le Figaro. D'ailleurs, deux d'entre eux étaient français. De son côté, la compagnie italienne Costa croisière a indiqué que 13 passagers manquaient à l'appel. Enfin, la saison touristique débutait en ce mois de mars, ce qui renforce la thèse d'un timing délibérément choisi.
Le Parlement tunisien, voisin du musée
En plus de l'impact économique et du choix des victimes, un message politique semble avoir été envoyé. En effet, le musée se trouve dans le palais du Bardo qui accueille également l'Assemblée nationale. D'ailleurs, un projet de loi antiterroriste était discuté au moment même de l'attaque. Un hasard ? De son côté, Le Quotidien expliquait ce jeudi que "ces terroristes ont voulu faire comprendre qu'ils demeurent capables de frapper en plein centre de la capitale et pas uniquement dans les régions montagneuses frontalières de l'Algérie".
Les œuvres d'art
Selon l'historien Thomas Snegaroff cité par 20 minutes, les œuvres du musée de Tunis auraient incité le choix des assaillants. Étant l'un des plus célèbres d'Afrique, le musée abrite de nombreuses œuvres pré-islamiques que les terroristes et notamment ceux de l’État islamique prennent régulièrement pour cible. On se souvient du saccage du musée de Mossoul en Irak ou de la cité antique de Hatra.
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La Tunisie dans le collimateur de Daech
Si l'attentat n'a toujours pas été revendiqué, tout mène à penser que l’État islamique y est plus ou moins lié. Ces derniers mois, les islamistes ont multiplié les menaces contre la Tunisie. Cette dernière a également vu partir deux à trois mille hommes à destination de la Syrie pour combattre le régime de Bachar al-Assad. Il se peut que les deux assaillants aient suivi ce chemin avant de revenir à Tunis.
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