Parmi les 51 hommes accusés d’avoir violé Gisèle Pelicot, Christian L., un pompier professionnel, est également jugé pour détention d’images pédopornographiques. Sa compagne a été entendue comme témoin...
Vous l'avez sans doute déjà expérimenté en laissant votre regard vagabonder, par la fenêtre d'une salle de classe, pendant un long voyage ou lorsque vous vous retrouvez dehors... Vos yeux errent jusqu'à la voûte céleste, et vous croyez discerner des bras, des jambes, des bouches, des yeux au milieu des nuages cotonneux. Pas de panique, c'est parfaitement normal ! La paréidolie (c'est le nom de ce phénomène) est un mécanisme très courant chez les êtres humains.
Il s'agit d'une manière qu'a notre cerveau de voir une image construite, réaliste, reconnaissable, alors même que ce qu'on observe n'est qu'une forme abstraite. Et cela ne se limite pas aux nuages : on peut voir le visage de Marilyn Monreo ou de Jésus dans la partie brûlée d'un toast, de gros yeux dans les phares d'une voiture... Et avouez que les images ci-dessous semblent figurer un monstre pour la première, un visage pour la seconde !
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Instinct de survie
Bien sûr, il ne s'agit que d'une illusion. D'après Sciences & Vie, la façon dont on perçoit ces images et leur intensité sont différentes d'une personne à l'autre. Elles dépendent de nos attentes et de notre vécu, qui altèrent notre appréhension du monde. Mais pourquoi le cerveau s'efforce-t-il de nous faire reconnaître quelque chose là où il n'y a rien de reconnaissable ? Selon le magazine, cela tient à l'instinct de survie.
Discerner le faible du fort, l'allié de l'ennemi, le danger de la sécurité... Tout cela est vital et ne peut être opéré si l'on contemple un élément inconnu de notre environnement. Alors, plutôt que de rester dans le flou devant un élément informe, et au risque de se tromper, le cerveau préfère le classer dans une catégorie. Les nuages, qui changent de forme et se déplacent constamment, sont ainsi une véritable aubaine pour votre imagination, mais un calvaire pour nos neurones.
Des visages, encore des visages...
Dans son livre Faces in the clouds, un certain Stewart Elliott Guthrie remarque chez les êtres humains "une prédisposition à voir des visages, qu’ils soient là ou non". Il explique que si les visages humains sont ce que nous reconnaissons le plus, c’est qu’"aucun autre objet dans le monde visuel n’est aussi important à nos yeux". En effet, pour survivre, il est nécessaire de reconnaître des êtres humains - normalement, ce sont nos potentiels alliés. En intégrant ce principe, nous y devenons experts et cherchons des visages partout, au risque de tomber dans l’illusion.
Une autre hypothèse, celle du chercheur Harry Stack Sullivan, mentionné par Stewart Elliot Guthrie, indique que nous cherchons en fait des personnes dans les nuages pour échapper coûte-que-coûte... à la solitude. Ainsi, la prochaine fois que vous vous sentirez seul, faites confiance à votre cerveau et levez les yeux vers les nuages : laissez la paréidolie agir, et vous devriez vous sentir un peu mieux !
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