Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Il est nécessaire d’avoir un motif valable pour sortir de chez vous. C’est pour cette raison que l’attestation de déplacement dérogatoire est mise à la disposition des citoyens. Ainsi, la population possède un justificatif pour sortir faire des achats de première nécessité ou encore se rendre à son travail si elle y est contrainte.
Or, certaines personnes continuent, encore aujourd’hui, après plus de trois semaines de confinement, de commettre des infractions en se déplaçant sans attestation. Les excuses données aux policiers pour se justifier sont parfois insolites. Dans le Limousin, les forces de l’ordre ont raconté quelques verbalisations pour les moins originales lors d’entretiens avec France Bleu.
Des explications toutes plus atypiques les unes que les autres
En Haute-Vienne, un citoyen a donné l’excuse d’une relation extra-conjugale au moment de son contrôle. Le commissaire Yannick Salabert, Directeur Départemental de la Sécurité Publique de la Haute-Vienne, explique que cette excuse est utilisée fréquemment.
"J'en ai marre de ma femme, il faut absolument que j'aille voir ma maîtresse"
Parmi les justifications les plus utilisées, il y a aussi le prétexte de la visite aux grands parents, pourtant interdite, sauf en cas d'extrême nécessité. Quant au motif de l'ignorance du confinement, celui-ci passe beaucoup moins bien auprès des forces de l’ordre.
En Creuse, un couple s’est fait interpeller pour procéder à un contrôle de leur attestation de déplacement dérogatoire, alors qu’ils étaient en train de cueillir des fleurs à proximité du Maupuy, dans le secteur de Guéret. Ils se sont servis de leur activité pour justifier leur présence en ces lieux.
"On cueille des jonquilles, c'est la saison. Après, il n'y en aura plus"
Des justificatifs plus osés
En guise de justificatifs, certains vont très loin. C’est le cas de quelques dealers qui ont été surpris par la police en train de "faire des affaires" sur l’espace public, depuis le début du confinement. Dans le lot, un individu a surpris les policiers au moment de clarifier sa présence en expliquant que cela était nécessaire pour son activité.
"Il faut que je vende ma drogue si je veux survivre"
Parfois, certaines personnes remplissent correctement leur attestation de déplacement dérogatoire, mais la situation dans laquelle ils se trouvent au moment du contrôle des forces de l’ordre décrédibilisent quelque peu leur justificatifs. "Je fais des courses de première nécessité" s’est exprimé un homme après avoir été contrôlé à 80 km de son domicile, par les gendarmes creusois.
Ils font la sourde oreille
Les policiers et gendarmes tombent aussi régulièrement sur des individus qui n’écoutent pas les consignes de confinement et sortent pour profiter du beau temps. Ils ne se justifient pas de manière grotesque, mais utilisent l’attestation de déplacement dérogatoire comme faux prétexte à une sortie.
"Souvent, on les croise une première fois avec un paquet de farine à la main. Une heure plus tard, on les revoit avec un paquet de cigarettes et encore une heure plus tard avec une bière"
Un nombre conséquent de personnes emploient ces différents subterfuges pour pouvoir se "déplacer librement". Rappelons tout de même que l’amende s’élève à 135 euros, et qu’en cas de récidive dans les 15 jours qui suivent, celle-ci peut grimper jusqu’à 450 euros.